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Selon les voisins de l’usine Clarebout Potatoes de Warneton (B), le sifflement a démarré vers 3 h du matin et s’est arrêté vers minuit. - VDN

Comines-Warneton (B) et Deûlémont : quel était ce « bruit d’un avion à réaction » provenant de l’usine Clarebout ?

Plusieurs riverains de l’usine Clarebout de Warneton (B) ont dû subir samedi, dès 3 heures du matin, et pendant plus de vingt heures, le bruit d’un sifflement continu et strident, agrémenté par intermittence d’odeurs nauséabondes. Certains habitants ont même comparé la nuisance sonore à celle de réacteurs sur une piste d’envol d’un aéroport.

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Sabine et Bernard ont choisi depuis près de trois ans près de la Lys, à Deûlémont, pour y vivre une retraite paisible, mais samedi, la sérénité n’était pas vraiment au rendez-vous, sur la rive d’en-face dans l’usine Clarebout Potatoes de Warneton (B). « Mon mari a le sommeil léger et le bruit a démarré vers trois heures du matin pour durer toute la journée. On aurait dit celui d’un avion à réaction. » Un autre riverain, toujours côté français, utilise la même comparaison de piste de décollage d’aéroport, « un sifflement insupportable ». Pour confirmer ses dires, il a d’ailleurs publié une courte vidéo qui donne une idée de ce qu’ont subi les habitants. Le Deûlémontois évoque également une odeur nauséabonde « à en vomir ».

Près de 21 heures de bruit

Le Collectif Comines-Warneton environnement (CCWE) relaie aussi le coup de gueule d’un riverain de Warneton (France). « Cela fait 19 heures, écrit-il à la direction de Clarebout, que nous subissons de façon continue le bruit de lâchers de vapeur. Je vous ai envoyé deux courriels, un à 9 h 50 et un autre à 13 h 20. Il est maintenant 22 heures et toujours pas d’intervention de votre part pour faire cesser ce bruit. »

Résultat des courses, Sabine et Bernard sont restés à l’intérieur, une nouvelle fois confinés, fermant les fenêtres, surtout en raison de la nuisance sonore « C’est la première fois, raconte Sabine, que ça fait un tel bruit, un son bizarre. » Le sifflement a cessé « à minuit quatre », précise Christophe Liénart, maire de Deûlémont, qui a reçu de nombreux témoignages.

La direction de Clarebout l’assure : « La bonne cohabitation et le respect du voisinage seront toujours une priorité pour l’entreprise. » Mais elle avoue tout de même « un dysfonctionnement dans le système qui a occasionné une perte de vapeur, ce qui une fois dans l’air pouvait émettre par intermittence un son perceptible par des riverains ». Et d’insister : « Il s’agit d’un incident ponctuel et résolu. Clarebout tient à leur présenter ses excuses et à leur assurer une nouvelle fois que tout sera toujours mis en œuvre pour préserver leur cadre de vie. »

Quant aux odeurs, la direction se dit « surprise » car « aucune odeur de graisse ou de cuisson d’huile n’a pu se dégager du site de Warneton ce week-end dans la mesure où la production de frites était à l’arrêt ».