Patrick Balkany condamné en appel, Air France va supprimer 40% de son offre de vols domestiques... Les 5 infos du Midi pile
Tous les jours de la semaine, retrouvez à midi les cinq infos essentielles à retenir à la mi-journée.
Blanchiment: prison ferme et amende pour les Balkany en appel
Patrick et Isabelle Balkany, anciennes figures de la droite française et édiles de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ont été condamnés mercredi en appel respectivement à 5 et 4 ans de prison ferme, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale.
La cour d'appel de Paris a alourdi la peine de l'ancien maire, condamné en outre pour "prise illégale d'intérêt", jugeant qu'il avait bénéficié "d'avantages personnels" en nature dans le cadre d'un gros contrat immobilier de la ville. Le couple se voit aussi infliger dix ans d'inéligibilité et chacun des époux une amende de 100.000 euros.
La confiscation de leurs biens est confirmée, avec une disposition particulière pour leur résidence du moulin de Giverny (Eure) dont une quote-part devra être restituée à leurs enfants, nus-propriétaires.
L'hydroxychloroquine n'est plus autorisée en France contre le Covid-19
Le gouvernement a abrogé mercredi les dispositions dérogatoires autorisant la prescription de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l'hôpital en France, hors essais cliniques, à la suite d'un avis défavorable du Haut conseil de la santé publique, selon un décret au Journal officiel.
Depuis fin mars, outre les divers essais cliniques chargés d'en évaluer l'efficacité, l'hydroxychloroquine - médicament dérivé de l'anti-paludéen chloroquine - pouvait être prescrite à titre dérogatoire à l'hôpital et uniquement pour les patients gravement atteints, sur décision collégiale des médecins.
Mardi, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), saisi par le ministre de la Santé Olivier Véran, avait recommandé de "ne pas utiliser l'hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19" hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique.
Air France: l'offre sur les vols en France va fondre de 40% d'ici à 2021
Air France-KLM va réduire de 40% l'offre sur les vols nationaux français d'ici à 2021, avec la fermeture de plusieurs destinations, a annoncé le PDG de la compagnie aérienne Benjamin Smith lors de l'assemblée générale.
"Le réseau domestique également va connaître une transformation accélérée", a-t-il déclaré lors de l'AG tenue mardi, une décision qui répond à une demande de l'Etat qui, après avoir avoir fourni à Air France un soutien financier de 7 milliards d'euros, lui avait demandé d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental, et d'entamer une réflexion sur son réseau en France.
"La capacité va être réduite de 40% sur la période d'ici à 2021, avec la fermeture de destinations, lorsqu'il y a une alternative ferroviaire à moins de 2h30 et lorsque ce service n'alimente pas le hub de Roissy-Charles-De-Gaulle", a expliqué Benjamin Smith.
Match de football et barbecue sauvage en Essonne, malgré l'interdiction
Malgré l'interdiction de se rassembler à plus de dix personnes, un match de football opposant deux quartiers de Grigny et Corbeil-Essonnes (Essonne) a réuni mardi plusieurs centaines de personnes dans un stade de Grigny, alors qu'un barbecue sauvage a dégénéré à Brunoy, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le match, qui a eu lieu sans incident vers 20H40 au stade Condorcet de Grigny, a opposé des jeunes amateurs de la Grande Borne, un quartier de cette ville, à celui des Tarterêts, a indiqué l'une de ces sources, confirmant une information du Parisien.
Entre 300 et 500 personnes y ont assisté, selon la préfecture.
"Mise en danger d'autrui, irrespect des personnels soignants. C'est à ne plus rien comprendre du maître-mot depuis deux mois", s'est insurgé le maire PCF de Grigny Philippe Rio sur Twitter.
Rififi au village: un maire élu à l'église en Normandie
Le maire d'un village normand a été élu par son conseil municipal réuni dans l'église de la commune, "une utilisation manifestement illégale" du lieu de culte, a estimé mardi l'évêché.
"Ma salle de conseil municipal ne permettait pas le respect des gestes barrières (face au Covid-19, ndlr). Comme on a une église, qu'on entretient depuis la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, qui sert quatre, cinq fois par an et fait 300 m2, l'idée c'était de faire ça là-bas", a expliqué à l'AFP Stéphane Amilcar, maire sans étiquette d'Emiéville, une commune de 650 habitants proche de Caen.
Le curé de la paroisse, puis le sous-préfet, "au téléphone pendant 40 minutes", ont essayé de dissuader le maire, explique ce dernier. Mais "j'ai campé sur mes positions", explique l'élu, qui se dit "athée à 300%".
"Je trouve ça inadmissible. On est propriétaire: on paye l'eau, l'électricité, les fonciers et on m'interdit de rentrer chez moi, en gros", poursuit cet ancien salarié de PSA et maire depuis 2014.