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Vue des batiments de l'INSEE à Nantes
© Sipa Press

Avec la crise sanitaire, la perte d’activité est désormais estimée à 21% du PIB selon l’Insee

Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a réagi à ces chiffres en indiquant que la reprise est réelle bien que progressive. Le moral des ménages, lui, est au plus bas depuis la création de cet indicateur.

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Les effets du déconfinement commencent à se faire sentir sur l’économie française. Selon l’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’activité économique en France s’avère inférieure de 21% par rapport à son niveau normal alors qu’elle était jusque-là amputée d’environ 33%. Cependant, la chute du produit intérieur brut (PIB) de la France anticipée pour avril-juin s’accentuerait nettement après la contraction de 5,8% du premier trimestre, marqué par seulement deux semaines de confinement.

Avec ce plongeon « vertigineux » attendu au deuxième trimestre, le PIB de la France devrait reculer de 8% sur l’ensemble de l’année 2020 dans l’hypothèse d’un retour intégral à la normale dès juillet, que l’Insee juge « peu réaliste ». « Comme l’arrêt a été très brutal (...) il faut nous attendre à des chiffres de récession très dégradés (...) pour 2020 », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sur Radio Classique.

Moral des ménages au plus bas. « Il y a une reprise réelle mais progressive », a souligné Bruno Le Maire, faisant écho à l’Insee qui décrit « une reprise assez nette bien qu’encore partielle » et « un rebond ponctuellement bien plus vif » de la consommation des ménages. Avec la réouverture de nombreux commerces, la consommation des ménages ne s’est établi que 6% en dessous de la normale lors de la première semaine de déconfinement (contre -32% estimés début mai).

Une partie de ce rebond étant ponctuelle et alimentée par des achats qui avaient été reportés, l’Insee ne préjuge pas de l’évolution de la consommation au cours des prochaines semaines. D’autant plus que son enquête de conjoncture mensuelle publiée en parallèle met en évidence une légère accentuation de la dégradation de la confiance des ménages en mai.

L’opinion des ménages sur le niveau de vie futur s’établit à un plus bas depuis le début de cette série statistique en 1972, tandis que leurs craintes concernant le chômage reviennent à des niveaux sans précédent depuis la crise financière de 2008-2009. L’enquête de conjoncture auprès des entreprises montre quant à elle un léger redressement du climat des affaires lors du mois écoulé, qui se maintient cependant à un niveau très bas.

(Avec Reuters)