Thiès: 89 cas positifs de Covid-19 décomptés, deux décès enregistrés
by AYOBA FAYEAvec 89 cas positifs dont deux décès jusqu’au mardi 26 mai 2020, la ville de thiès risque de devenir un épicentre de la pandémie du coronavirus, si l’on n’y prend garde. Le constat est du préfet du département, Moussa Diagne, qui a réuni, hier mardi, les acteurs clés de la riposte autour d’une nouvelle approche relative à la mise en place de comités de veille et d’alerte au niveau des quartiers de la ville.
La ville de Thiès où la pandémie du coronavirus est dans une pente ascendante, a, depuis le début de la maladie, enregistré 87 cas positifs dont 14 cas communautaires et 2 décès. 76 cas contacts sont actuellement suivis par les services sanitaires. S’agissant des cas positifs, 48 ont été répertoriés à Thiès-Est, 22 à Thiès-Nord et 17 à Thiès-Ouest. Toutefois, le médecin-chef du district sanitaire de Thiès, Dr Moustapha Faye, commentant les résultats virologiques annoncés ce mardi 26 mai par le ministère de la Santé faisant état de deux nouveaux cas communautaires à Thiès, estime qu’« il s’agit d’une information à vérifier car le district n’a envoyé que 7 prélèvements et il s’agissait de cas contacts ». Il confirme en revanche que « le virus est dans le district sanitaire de Thiès et continue à circuler ».
Selon lui, il appartient à la communauté de le combattre, étant entendu que les personnels de santé ne peuvent que soigner, à travers la prise en charge des cas. Dr Faye appelle la population thiessoise à redoubler de vigilance par rapport aux mesures de prévention individuelle et collective. Il renseigne qu’« une soixante de cas sont pris en charge dans les centres de traitement hospitaliers et extra hospitaliers notamment les cas asymptomatiques qui sont internés à Guéréo et à la base militaire de Thiès. » Le médecin-chef a révélé que depuis une semaine tous les cas contacts sont confinés à domicile. Ce qui, indique-t-il, « demande une responsabilité individuelle et collective ».
Le préfet Moussa Diagne, pour sa part, a invité à une réflexion autour de la « nécessité d’impulser une nouvelle approche dans la dynamique de riposte et basée sur une communication de proximité », la « possibilité de mettre en place des centres d’impulsion de la communication, à savoir mettre en place au niveau des quartiers des comités de veille et d’alerte, mais surtout d’action ». Selon le chef de l’exécutif départemental, l’assouplissement des mesures de restriction appelle de chacun une nouvelle posture. Et de regretter : « malheureusement certaines zones de Thiès sont mises en vedette du fait du nombre de cas parfois élevé. C’est le cas du quartier Thialy où 18 cas positifs ont été enregistrés. Cela s’explique par sa proximité avec le marché central ». D’où, pense-t-il, « la nécessité d’une communication intense et permanente avec tous les acteurs du marché en question ».
Le vice-président du Conseil départemental, Yankhoba Diattara, a annoncé l’engagement de l’institution départementale à « mobiliser une enveloppe de 45 millions de FCFA pour le secteur de la santé ». Il s’agit d’« accompagner le centre hospitalier régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène et les trois districts en équipements de protection ». Des actes qui viendront s’ajouter au « renouvellement de la subvention de 5 millions de FCFA accordée au comité départemental de lutte contre les épidémies ». Le responsable de Rewmi a exhorté, dans ce même sillage, les différents maires à « prendre en charge les cas positifs au niveau de leurs communes respectives ».
Selon Yankhoba Diattara, avec une telle orientation, les problèmes de prise en charge au niveau du district sanitaire seront définitivement résolus. Aussi il a déploré « le manque de moyens au niveau du district de Thiès » et demandé aux ministères de la Santé et des Finances de « décentraliser les moyens »
Le Témoin