Renault rejoint « l’Airbus des batteries » de PSA et Total qui fabrique tout dans le Pas-de-Calais
Lors de la présentation du plan d’aide à l’automobile, Emmanuel Macron a indiqué que Renault participerait au projet européen de développement de batterie pour véhicule électrique initié par Total et le groupe PSA. Renault entrerait au capital de l’entreprise en charge du projet et mettrait une de ses usines à disposition.
Après la crise sanitaire et face aux transformations technologiques, l’industrie automobile française (mais pas que française) se doit de rebondir. Emmanuel Macron a présenté un plan de relance qui combine plusieurs actions à différent niveau. D’abord, au niveau des ventes de véhicules. Les mécanismes d’aide à l’achat d’une voiture électrique ou hybride rechargeable ont été renforcés. Et un parc de recharge pour ses véhicules sera étoffé dans les 18 prochains mois avec comme objectif 100 000 stations disponibles en France.
Ensuite au niveau de la production locale de ces véhicules, avec différentes promesses faites par Renault et le groupe PSA. L’objectif étant que la France parvienne au million de voitures électriques construites par an sur l’ensemble du territoire d’ici 2025. Et enfin au niveau de l’innovation technologique. 150 millions d’euros seront investis pour aider la recherche et le développement dans des domaines tels que l’automobile autonome ou les batteries de nouvelle génération.
L’Airbus des batteries
Dans ce dernier domaine, deux grands groupes français, PSA et Total, se sont déjà associés dans le programme européen (et plus précisément franco-allemand) de batteries pour les voitures électriques. Ils ont formé une société commune appelée AAC (acronyme d’Automotive Cells Company) pour soutenir ce projet souvent qualifié d’Airbus des batteries. Emmanuel Macron annonce que Renault va les rejoindre et entrer au capital de la société AAC.
Le constructeur mettra également à disposition son usine de Douvrin pour accompagner l’usine de PSA située Nersac qui travaille déjà sur cette batterie. L’objectif de cette collaboration est de produire un million de batteries nouvelle génération par an, d’ici 2030.
Notez que Renault, qui multipliera par quatre la production de véhicules électriques en France, s’est également engagé à fabriquer son nouveau moteur 100 kW dans ses usines tricolores et non plus en Asie. Ce moteur sera destiné à équiper les véhicules de l’Alliance (Renault, Nissan, Mitsubishi).