Hanne écarte l’année blanche et se rabat sur l’enseignement à distance
SITUATION DES UNIVERSITES ET INSTITUTS DU SUPERIEUR FACE A COVID-19
by Jean Michel DIATTALe ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne a fait face à la presse hier, mardi 26 mai, pour faire le point sur les mesures prises afin de faciliter la reprise des cours dans les universités et instituts du supérieur. Ainsi donc, pour éviter de connaitre une année blanche, le ministre mise sur l’enseignement à distance pour finaliser l’année universitaire en fin décembre 2020.
Contrairement aux enseignants et aux élèves en classe d’examen qui doivent reprendre le chemin des classes, le 2 juin prochain, les étudiants devront poursuivre l’année universitaire à distance. Du moins, pour le moment au vu de la progression actuelle de la pandémie et de l’éventail des risques éventuels. C’est la décision prise par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, de commun accord avec les responsables des Institutions d’Enseignement Supérieur (Ies) et leurs services technico-pédagogiques compétents.
En effet, lors d’un point de presse tenu hier, mardi 26 mai, le ministre Cheikh Oumar Hanne a indiqué que les instances délibérantes des universités, à l’exception de celle de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, ont décidé «d’écarter toute hypothèse d’année blanche, au regard du niveau d’avancement des enseignements, de nos ressources pédagogiques et du système de semestrialisation propre au Lmd»; mais aussi «de ne reprendre les cours en présentiel que lorsqu’un certain nombre de conditions seront réunies». Mieux, les instances ont décidé «de n’organiser les examens qu’en présentiel, sauf délibérations exceptionnelles des instances académiques habilitées». Pour ainsi assurer la continuité pédagogique, le ministère et ses partenaires ont décidé de faire recours aux Technologies de l’information et de la communication (Tic).
Le ministre informe que les Assemblées délibérantes ont retenu pour les universités de poursuivre en ligne les activités pédagogiques; de continuer la création des classes virtuelles; d’accompagner les enseignants dans la mise en ligne des contenus pédagogiques. Dans la même veine, il a été retenu de mettre en ligne les milliers de cours, via les plateformes des Instituts de formation ouverte et à Distance (IFOAD); de rendre disponibles les outils de collaborations, mais aussi d’envoyer à distance les exercices aux étudiants. Cela, dans la perspective de finalisation de l’année universitaire, en fin décembre 2020. Par ailleurs, la reprise des enseignements en présentiel dans les universités a été subordonnée à l’amélioration significative de la situation sanitaire nationale et d’autre part, à la mise en place de dispositifs offrant des garanties sanitaires au Personnel enseignant et de recherche (Per), aux Personnels administratifs, techniques et de service (Pats), aux étudiantes.
Pour le cas des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel, le ministre Cheikh Oumar Hanne a informé que le Réseau des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (Risep) a décidé de reprendre les enseignements/apprentissages dans la période du 04 au 14 juin 2020. Et de poursuivre que «les compétences générales seront dispensées à distance de juin à septembre tandis que les compétences spécifiques, les travaux pratiques et les séjours en milieu professionnel reprendront à partir du mois d’octobre 2020».
Pour l’examen du Bac, la tutelle renseigne que toutes les dispositions ont été prises par l’Office du Bac en rapport avec le ministère de l’Education nationale et celui de l’enseignement professionnel, pour garantir les meilleures conditions d’organisation aux dates prévues. A noter que le Bac est prévu pour le 3 août prochain