Une mère plaide coupable d’avoir maltraité ses trois enfants

by

La mère de trois enfants retrouvés blessés et vivant dans des conditions épouvantables dans un appartement de Granby, en février 2019, a récemment reconnu ses torts devant le tribunal.

À sa dernière comparution par visioconférence, le 14 mai, la femme de 38 ans — dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication afin de préserver celle de ses enfants — a plaidé coupable à trois des neuf accusations qui pesaient contre elle, soit voies de fait graves, avoir causé des lésions corporelles et omission de fournir les choses nécessaires à la vie.

Tous ces crimes avaient été commis envers ses enfants.

Détenue depuis son arrestation le 14 février 2019, l’accusée doit revenir devant la cour le 3 juin prochain. À cette date, les parties décideront d’une autre date, cette fois-ci pour entendre les observations sur la peine à lui imposer.

Les enfants de la Granbyenne, alors âgés de un, trois et 17 ans, avaient été trouvés complètement laissés à eux-mêmes et habitant un logement insalubre de la rue Denison Ouest, où jonchaient, entre autres, des déchets, des mouches et des excréments humains.

À LIRE AUSSI: «Ma mère me fait mal»

L’aîné, qui faisait l’école à la maison, était battu à répétition et a été trouvé amaigri, couvert de plaies, incapable de marcher et souffrant de problèmes pulmonaires. Ses frères présentaient pour leur part des ecchymoses et des égratignures.

«Ma mère me fait mal. Elle me frappait, me poussait, me brûlait, me donnait des coups de pied au ventre. Elle m’a cassé trois dents, c’est pour ça que je ne l’aime pas et que je ne veux plus la voir», avait confié l’adolescent de 17 ans à une enquêteuse de la police, quelques jours après qu’il eût été pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ),

«Aucun Intérêt pour ses enfants»

Le juge Serge Champoux, de la Cour du Québec, avait refusé en avril 2019 que la mère retrouve sa liberté en attendant son éventuel procès, indiquant qu’elle «semble n’avoir aucun intérêt pour ses enfants».

Son avocate de l’époque avait reconnu que la preuve n’était «pas particulièrement clémente» à l’égard de sa cliente. La femme est aujourd’hui représentée par Me Joanie Jenkins, tandis que Me Valérie Simard-Croteau, du bureau de la Couronne à Granby, s’occupe de la poursuite.

À LIRE AUSSI: La mère de Granby ayant maltraité ses enfants veut retrouver sa liberté

Depuis son incarcération, la femme a également été trouvée coupable de voies de fait armées et de fraude dans un autre dossier, qui ne concerne pas ses enfants.