Second tour des municipales dans l'Allier : les assesseurs appelés à se mobiliser alors que l'épidémie guette toujours
La pandémie va-t-elle dissuader les assesseurs lors du second tour des élections municipales du 28 juin ? Cette question n'est pas encore à l'ordre du jour, affirme l'association des maires.
Alors que l'on suspecte dans certaines communes de France une propagation du coronavirus lors du premier tour des municipales, le 15 mars, trouver des assesseurs ne semble pas inquiéter encore les mairies concernées par un second tour.
Ce n’est pas un sujet. Les mesures de sécurité sanitaire seront prises comme pour le premier tour. On impose aux assesseurs le port du masque. Il y a suffisamment de gel hydroalcoolique dans les bureaux de vote et les gestes barrières sont là aussi. Actuellement, les candidats sont plus soucieux de savoir s’ils doivent redéposer une liste. Ils sont plus occupés par les questions légales que les questions sanitairesFrançois Fradin (Directeur de l'association des maires de l'Allier)
Le second tour étant prévu dans cinq semaines, le directeur de l'Association des maires de l'Allier n'exclut pas que la question sanitaire revienne sur le devant de la scène à l'approche du scrutin.
Des craintes concernant l'épidémie mais l'abstention
Assesseur à Montluçon depuis de nombreuses années, Marie-Claude Léguillon est, de son côté, inquiète. Mais ses préoccupations concernent autant des questions sanitaires que des questions de légitimité des résultats.
« Je crains que l’abstention ne soit très forte. Elle avait déjà été importante lors du premier tour, or les élections municipales sont habituellement un scrutin auquel les électeurs accordent une grande importance. J'étais contre la tenue du second tour fin juin. »
Elle estime que le second tour ne devrait pas se faire et qu'il aurait mieux valu reporter l'ensemble des élections - premier et second tours - au mois de janvier voire d'un an.
Y aura-t-il assez de volontaires pour le dépouillement ?
Si Marie-Claude Léguillon tiendra bien son rôle d’assesseur, elle redoute que peu de personnes n’acceptent de participer au dépouillement, moment important dans une élection.
« Mon engagement est plus fort que mes craintes. Je serai là pour le second tour mais je risque d'être un peu esseulée. On ignore si l'on trouvera des volontaires pour le dépouillement. Le dépouillement est le moment essentiel dans une élection mais c'est aussi le plus risqué en manière sanitaire. »
Florence Farina
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