[Vidéo] Match de foot clandestin à Strasbourg : l'adjoint au sport tempère, il se fait caillasser
by valeursactuelles.comSerge Oehler tentait de réaliser une interview à la suite du match qui avait réuni 400 personnes dimanche 24 mai. Avant d’être interpellé par un jeune du quartier.
La tension ne semble pas retombée à Strasbourg, aux alentours du stade Paco-Mateo où s’est déroulé, dimanche 24 mai, une rencontre de football « clandestine » inter-quartiers. Un match réunissant au final plus de 400 personnes alors même que le département du Haut-Rhin est encore placé en zone rouge. Le 26 mai, l’émission Quotidien a diffusé une séquence surréaliste où l’adjoint au sport de la ville, Serge Oehler, tente de répondre aux questions d’un des journalistes. Mais à peine commencé, comme on peut le remarquer sur les réseaux sociaux, l’interview tourne court.
Le journaliste lui demande ce qu’il pense de la manière dont on parle des quartiers. L’adjoint s’apprête à répondre quand ils sont pris pour cible par des jets de petits cailloux. Le journaliste repose la question, Serge Oehler essayant tant bien que mal de répondre : « Je pense que ce n’est pas bienvenu dans le sens que c’est stigmatiser la jeunesse… », dit-il avant d’être coupé par un nouveau caillassage. L’homme politique commence alors à s’agacer et interpelle le jeune : « Vous avez un problème ? ». Réponse du tac au tac : « Le problème, c’est vous. Cassez-vous ! »
« Le virus c’est passé maintenant »
L’interview ne sera finalement pas réalisable. S’ensuit alors un échange tendu entre les trois hommes. « Vous êtes là pour quoi ? On s’en bat les c******* de ce qui s’est passé, c’était juste un match de foot entre deux cités », justifie le jeune homme en vélo. « J’y étais dimanche, ça fait plaisir parce que pour une fois, des jeunes se retrouvent. Vous êtes le maire non ? », l’interpelle-t-il alors. « Voilà, l’adjoint. Vous faîtes quoi pour nous. Vous avez fermé tout ici. Personne ne fait rien pour nous », se lamente le jeune homme.
Le journaliste de Quotidien lui rappelle alors les mesures sanitaires en vigueur. « Est-ce que vous comprenez que les stades soient fermés, on est en zone rouge ? » Réponse ahurissante du jeune homme : « Le virus, c’est passé maintenant. On fait attention, on ne se sert pas la main, on ne se fait pas la bise […] On comprend mais il ne faut pas abuser non plus. » Pas de quoi semble-t-il les décourager. À la fin de la séquence, le jeune du quartier annonce qu’il y aurait déjà une « autre rencontre » prévue. Un match retour avec moins de monde ?