Air France HOP : réduite, sans Orly mais avec PDV
by François DuclosLe CEO d’Air France-KLM a annoncé une réduction de 40% du réseau domestique français d’ici la fin de l’année prochaine, avec pour la compagnie aérienne HOP un recentrage sur les aéroports de Roissy et Lyon, la fin des lignes transversales et des plans de départs volontaires. Le tout sera détaillé en juin.
L’assemblée générale du groupe franco-néerlandais le 26 mai 2020 a levé le voile sur ses intentions concernant le réseau intérieur hexagonal : comme annoncé depuis des mois et répété encore fin avril face à l’impact de la pandémie de Covid-19, la restructuration de la filiale régionale HOP va être brutale. Alors que le CEO Benjamin Smith prévoyait initialement une réduction de 15% de l’offre sur le réseau intérieur d’Air France d’ici la fin 2021, elle sera finalement de l’ordre de 40% – la réduction structurelle de la capacité du groupe devant atteindre au moins -20% l’année prochaine par rapport au niveau d’avant la crise.
Dans un courrier aux salariés publié par La Tribune, le PDG de HOP Pierre-Olivier Bandet a expliqué que son activité va se concentrer sur l’alimentation des hubs de Paris-CDG et Lyon-Saint Exupéry. Finis donc a priori les vols directs au départ d’Orly vers des villes comme Brive, Figari ou Tarbes-Lourdes, leurs passagers devant passer par Lyon pour rejoindre la capitale. Mais les lignes transversales desservies par HOP seront-elles aussi supprimées, au profit de la low cost Transavia « pour lutter contre les compagnies low cost ».
Le PDG de HOP précise que ce redimensionnement « par rapport aux réalités du marché » entrainera une rationalisation plus importante de sa flotte : « le nombre d’avions sera revu à la baisse par rapport aux précédentes projections, sa composition pourrait également évoluer à une échéance à définir ». La compagnie régionale a déjà retiré du service tous ses ATR, ne conservant que ses Bombardier et Embraer ; seuls ces derniers pourraient être conservés selon un scénario.
Cette nouvelle stratégie sera présentée officiellement fin juin, et inclura des conséquences sur l’emploi d’environ 2700 personnes : elles seront traitées et accompagnées « dans le temps, entre début 2021 et l’été 2023 », les plans de départs volontaires devant s’appuyer « sur la solidarité du groupe ». « Tous les moyens seront mobilisés : mesures de départ volontaires, dispositifs d’incitation aux départs fin de carrière, mesures d’accompagnement à la mobilité géographique et professionnelle (incluant les passerelles PN) », explique Pierre-Olivier Bandet.
Des fermetures de sites sont également au programme à l’horizon 2023, sans plus de détails, même si un syndicaliste interrogé par La Tribune évoque la suppression de « plus de 1000 postes » et des menaces sur les installations « de Morlaix, de Lille mais aussi du centre social à Nantes ».
@Air France
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