Football : le sort de l'US Orléans se joue ce mercredi matin devant le Comex

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Gauthier Pinaud, son capitaine, et l'US Orléans espèrent une bonne nouvelle en provenance de la Fédération ce mercredi. © Eric Malot

L’US Orléans, qui garde l’espoir de rester en Ligue 2 grâce au changement de format voté la semaine dernière par l’assemblée générale de la LFP, mise sur sa validation fédérale, ce mercredi matin, pour être définitivement tirée d’affaire. La tendance ne va pas forcément en ce sens…

L’US Orléans joue gros, très gros, ce mercredi 27 mai, à partir de 10h30, devant le comité exécutif de la Fédération française de football. Cet organe de poids, qui traite les dossiers les plus épineux du ballon rond, va devoir se prononcer sur l’élargissement de la Ligue 2 à 22 clubs, voté la semaine dernière par la Ligue de football professionnel à une majorité assez nette (57 %).

La mesure, prévue dans la convention LFP/FFF, a le grand avantage pour l’USO de lui permettre de sauver sa place dans l’antichambre du foot français. Le Comex fédéral a la possibilité de la retoquer?; dans ce cas retour à la case National 1 pour le club orléanais, dernier de Ligue 2 avant l’arrêt du championnat en mars.

"L'intérêt supérieur du football"

Pour beaucoup, on s’oriente vers ce cas de figure ce mercredi matin. C’est bien ce que laissent entrevoir les récentes prises de parole de Noël Le Graët, le président de la Fédération, qui ne veut pas entendre parler de saison blanche et qui n’a d’ailleurs pas appliqué ce principe aux championnats amateurs. Pour lui, une saison doit s’achever avec des montées et des descentes, même en cas de circonstances exceptionnelles, telle que la pandémie actuelle. Dans son esprit, il ne semble pas acceptable de voir la Ligue 2 obtenir une sorte de dérogation, au regard du traitement des autres championnats, alors même que les textes régissant ce championnat l’autorisent.

Pour s’y opposer, le Comex devra démontrer en quoi cet élargissement de la Ligue 2 à 22 clubs est contraire à "l’intérêt supérieur du football", une notion floue, évidemment sujette à interprétation, ce qui n’est guère rassurant pour l’US Orléans et Le Mans FC (19e), concernés au premier chef par cette décision. Leur sort sera scellé par un vote des quatorze membres de ce comité exécutif - douze élus et deux de droit, Nathalie Boy de la Tour, la présidente de la LFP, et Marc Debarbat, le président de la Ligue du Foot Amateur - où la voix de Noël Le Graët est prépondérante. C’est, en effet, le choix présidentiel qui prévaudra tout à l’heure, dans l’hypothèse d’un partage égal des voix.

Des recours possibles

En cas de douche froide ce mercredi, il y a fort à parier que le duo Orléans-Le Mans, qui fait front commun depuis plusieurs semaines, n’en restera pas là. Ils pourront, en premier lieu, se tourner vers le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour une conciliation. Pour rappel, ses avis n’ont pas de force contraignante.

La procédure pourrait ensuite se poursuivre devant le tribunal administratif, voire le Conseil d’État. On n’en est pas encore là…

Raphaël Coquel