Troisième semaine de grève chez Presstalis, les kiosques privés de journaux
Depuis la décision de placer en liquidation judiciaire deux filiales du distributeur de journaux Presstalis, les quotidiens nationaux ne sont plus distribués chez les marchands de journaux dans plusieurs régions. La maison-mère a de son côté été placée en redressement judiciaire.
by Steven GouaillierDifficile ces trois dernières semaines de se procurer son quotidien national lorsque l'on habite à Lyon, Marseille, Toulouse, Albi ou encore dans le Pays Basque. Chez les buralistes, les présentoirs sont vides depuis la décision du tribunal de commerce de Paris, le 15 mai, de placer en liquidation judiciaire la Société d'agences et de diffusion (SAD) et la Soprocom, deux filiales du distributeur de presse Presstalis qui desservent environ 10 000 points de ventes sur les 22 000 que compte la France.
Des offres de reprise d'ici demain ?
Chargés du transport et de l'approvisionnement en journaux des kiosquiers, les commerciaux ou chauffeurs sont en grève pour dénoncer la suppression de 512 postes répartis sur une quinzaine de sites (Nantes, Vénissieux, Toulouse...) qui doit intervenir au début du mois de juin. Plusieurs actions de blocage des imprimerie ont été menées pour protester contre la décision du tribunal et réclamer l'intervention des pouvoirs publics dans ce dossier.
Les salariés du site marseillais ont proposé un projet de coopérative pour reprendre l'activité de leur usine. Toutes les offres de reprise doivent être déposées d’ici demain.