Quel est le candidat le mieux placé pour devenir le prochain maire de Moulins ?
Qui sera le prochain maire de Moulins ? Les administrés auront le choix entre trois candidats le 28 juin prochain. Après l’élimination au premier tour de Philippe Outteryck (LO), cette triangulaire permettra, dans un mois, de départager le maire sortant Pierre-André Périssol (LR), Stefan Lunte (DVD) et Yannick Monnet (Union de la gauche).
Favori d’une élection qu’il a toujours remporté depuis sa première participation en 1995, Pierre-André Périssol, en lice pour un cinquième mandat, avait confirmé son statut en obtenant 45,89 % des suffrages au premier tour. Le dimanche 15 mars au soir, ce score lui avait permis d’arriver confortablement en tête du scrutin. Mais contrairement aux municipales 2014 où il avait été élu dès le premier tour avec 63 %, le premier magistrat sera contraint, cette fois-ci, de se soumettre à un second tour.
Le maire sortant concurrencé à droite mais solide
Il faut dire que l’édile, soutenu par LREM et l’UDI, n’est pas le seul prétendant à droite. En présentant une liste dissidente, Stefan Lunte, son ancien adjoint, a empiété sur l’électorat du maire sortant. A l’issue d’une campagne très offensive lors de laquelle il aura beaucoup attaqué Pierre-André Périssol sur son mode de gouvernance jugé « solitaire et opaque », Stefan Lunte a récolté 29,71 % des votes.
Encourageant, certes, pour une première campagne menée en tant que tête de liste. Mais encore trop fragile pour réellement bouleverser le rapport de force à droite. Même en tenant compte de la faible participation (38 %) qui a marqué le premier tour, et qui a peut-être légèrement faussé les résultats, il paraît fort improbable, pour ne pas dire presque impossible, que Stefan Lunte puisse combler le fossé de seize points le séparant de Pierre-André Périssol.
La gauche pas aussi bien qu'elle l'espérait
Et la situation est encore plus compliquée pour le communiste Yannick Monnet. En s’adjugeant la troisième place avec 21,83 %, au terme d’une campagne où il aura beaucoup insisté sur l’écologie et la démocratie participative, le chef de file de la gauche a non seulement fait moins bien que ce qu’il espérait, mais il a aussi annihilé ses chances de victoire.
A l’instar de Stefan Lunte, son réservoir potentiel de voix semble, même dans le cas hypothétique d’une participation plus élevée au second tour, bien trop mince pour renverser la vapeur. Alors si Pierre-André Périssol, en ballotage favorable, n’a pas encore formellement décroché son cinquième mandat, il n’en a sans doute jamais été aussi près.
Antoine Delacou
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