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La crise sanitaire et la crise économique, Bruno Le Maire sous tensionERIC PIERMONT / AFP

Les choix difficiles du gouvernement, entre le « quoi qu’il en coûte » et la réalité économique

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« Quoi qu’il en coûte », l’économie française devait être soutenue. Après plus de deux mois de crise sanitaire, l’Etat doit faire des choix en anticipant une crise économique d’une ampleur inédite.

Le Président de la République avait fait de ce « Quoi qu’il en coûte »,   un véritable mantra. Le soutien massif aux entreprises (chômage partiel), aux indépendants et TPE (fonds de solidarité), aux ménages les plus défavorisés (aides financières, aides aux étudiants, …) se doublait de diverses mesures, adoptées au fur et à mesure que le gouvernement prenait conscience de l’ampleur de la crise.

Une nouvelle étape pour amortir les conséquences de la crise économique

Entre les reports de charges sociales, les exonérations pour certains secteurs, les primes pour les soignants, …, les dépenses de l’Etat ont explosé, amenant la France à devoir emprunter lourdement pour faire face à la situation.

Aujourd’hui, le Ministère de l’Economie prévient, que la crise économique ne fait que commencer. Il faut désormais préparer la relance, comme avec le plan pour l’automobile, mais aussi amortir les conséquences de celle-ci,

notamment en anticipant les mises en faillite qui commencent à être annoncées.

Réduire les dépenses pour préparer l’avenir

L’Etat doit donc recentrer ses priorités. C’est pour cela, que le dispositif du chômage partiel sera modifié à partir du 1er juin prochain. De mars à Avril, le financement à 100 % des salariés au chômage partiel aura couté plus de 24 milliards d’euros aux finances publiques. Dans quelques jours, 15 % du financement devra être assuré par les entreprises elles-mêmes.

L’objectif consiste bien à inciter à la reprise du travail mais aussi commencer à réduire les dépenses publiques.

Pour les entreprises, cette décision n’est pas la bienvenue à un moment, où la trésorerie de ces dernières est exsangue. Mais l’Etat a-t-il le choix ? Les déficits se creusent, de nombreux secteurs d’activité seront impactés pendant de longs mois voire plusieurs années (tourisme, événementiel, transport aérien, …), la hausse importante du chômage apparait comme inéluctable, ….

Il faudra faire face à toutes ses situations, et les comptes publics imposent nécessairement de faire des choix. Mais lesquels ?