The Cure : comment Robert Smith a fait un tube de sa "Lullaby" lugubre

PODCAST - Dans ce nouvel épisode de "Pop Rock Collection", Carole Vega nous raconte comment un Robert Smith dépressif a composé une comptine à faire peur.

Nous sommes le 4 avril 1989. Les Cure sortent Lullaby. C'est le premier extrait de Disintegration, leur huitième album. Mais 1989 c'est aussi l'année des trente ans de Robert Smith, le chanteur charismatique du groupe britannique. Et il n'est pas au mieux de sa forme.

Car il est persuadé que les grands chefs d'œuvre du rock ont été composés avant les trente ans de leurs auteurs. C'est dans ce contexte plutôt pessimiste que le groupe entre en studio avec douze titres en poche après en avoir écarté vingt autres. Les deux dernières semaines d’enregistrement sont consacrées à la voix de Robert Smith, le chanteur du groupe. 

Concernant Lullaby, les musiciens imaginent un titre plutôt doux… Mais c’était avant d’avoir entendu les paroles. Robert Smith y évoque un monstre mangeur d’enfants… Est-ce lié aux histoires que son oncle lui racontait quand il était petit ? Est-ce une métaphore de ses addictions ? Ou encore, une dénonciation de violences sexuelles ? On a encore du mal à trancher.

"Lullaby", une comptine à faire peur

Une fois le mix terminé, les membres du groupe pensent que le titre est à jeter. C’est lugubre, inquiétant et très sombre. Il n’empêche que Lullaby, qui n’a pas de refrain comme pas mal de chanson des Cure, devient le premier extrait de Disintegration et le titre marche très bien à sa sortie puisqu’il se classe en cinquième position des charts britanniques. 

>> Pop Rock Collection. Chaque mercredi, Carole Vega, animatrice à RTL2, vous dévoile les coulisses des plus grands titres pop-rock qui vous accompagnent depuis toujours.