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Cette mère de famille est l’une des rares à avoir conduit son enfant à l’école ce mardi.DDM Xavier de Fenoyl.

Toulouse. Coronavirus : la majorité des enfants de l’école Ernest-Renan sont restés à la maison

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Fermée ce lundi pour être désinfectée après la découverte d’un cas de coronavirus, l’école maternelle Ernest-Renan a rouvert ses portes hier. La majorité des parents, inquiets, ont préféré garder leurs enfants à la maison.

Ce n’était pas l’affluence ce mardi lors de la réouverture de l’école maternelle Ernest-Renan. Difficile d’avoir le nombre exact, mais moins de dix parents avaient fait le choix de renvoyer leur enfant en classe. Une décision pleinement assumée par Yacine. "Le virus ne m’inquiète pas, je pense qu’à un moment donné, il faudra de toute façon que l’immunité ait lieu, relativise cette maman d’une fillette de 5 ans. Ce qui m’inquiète le plus ces jours-ci c’est la santé mentale de ma fille. Ces derniers jours, elle était inquiète et commençait à pleurer devant les photos de classe."

Deux autres parents dont les enfants ont retrouvé les bancs de l’école estiment que la mairie a fait son possible pour "éviter la propagation du virus" et souhaitent "éviter la psychose". Tous trois sont à contre-courant du mouvement général. À l’instar des enseignants qui ont préféré rester chez eux et continuer le travail à distance – à l’exception de la directrice de l’école –, les parents de la majorité des élèves se disent inquiets. Un certain nombre, comme cette maman de deux fillettes de 4 et 6 ans, regrette que l’ensemble du personnel éducatif n’ait pas été testé. "Je ne comprends pas pourquoi une enseignante continue à donner cours alors que contrairement aux autres professeurs, elle n’a pas été testée. Elle a pourtant été en contact avec l’Atsem ! Il y a aussi le problème des locaux, le sol est très ancien, en parquet, comment peut-on être sûr qu’il est bien nettoyé ? Pour ces raisons, j’envisage même de changer mes filles d’école en septembre." La question du sol est loin d’être anecdotique. Sans concertation, tous les parents interrogés l’ont soulevée.

"Les sols de l’école sont un combat de longue date, explique Stéphane Laraize, père d’un petit garçon scolarisé en moyenne section. Ils sont très jolis mais ce sont des réservoirs à bactéries, et ce qui était acceptable avant le coronavirus ne l’est plus désormais." Une mère de famille souhaitant rester anonyme préconise la pose de lino "facile à nettoyer" et un changement de sol à la rentrée. Marion Lalane de Laubadère, adjointe en charge des affaires scolaires à la mairie de Toulouse, estime que ce ne serait pas une bonne solution : "le parquet risque de pourrir en dessous". Elle dit espérer que la réfection des sols se fasse cet été. D’autres travaux de rénovation sont prévus aux alentours de 2022. Sollicité sur l’organisation des cours en l’absence des enseignants, le rectorat a indiqué que "d’autres personnels sont venus remplacer les professeurs absents, en attente de résultats de tests". Selon nos observations, pour le moment, une seule classe dirigée par la directrice de l’école continue à fonctionner.

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