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Le Conseil de presse du Québec «invite les journalistes et les médias à la rigueur lorsqu’ils rapportent des informations sur un sujet complexe et sensible comme celui des armes à feu».Photo: Mihajlo Maricic Getty Images

Le Conseil de presse en appelle à la rigueur, même sur les détails

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La question des armes à feu aura marqué la dernière série de décisions du Conseil de presse du Québec (CPQ), publiées mardi, puisque trois dossiers concernaient cet enjeu. Avec à la clé un seul « manquement mineur » et une invitation générale à la rigueur, même sur les détails.

Le tribunal d’honneur de la profession, dont le comité des plaintes est maintenant représenté en parts égales par des membres du public, des journalistes et des entreprises de presse, a retenu en partie une plainte pour information inexacte contre le journaliste de La Presse Yves Boisvert, qui a publié le 24 mars 2019 une chronique intitulée Qu’est-­ce qu’on attend pour bannir ces armes ?.

Le chroniqueur y avait commis, comme cela est souligné par le plaignant Simon Ouellet, une erreur factuelle au sujet de la réglementation relative à la capacité des chargeurs. « Cependant, considérant qu’il s’agit d’un manquement mineur, les mis en cause ne reçoivent pas de blâme », peut-on lire dans la décision du CPQ. Du même souffle, l’organisme « invite toutefois les journalistes et les médias à la rigueur lorsqu’ils rapportent des informations sur un sujet complexe et sensible comme celui des armes à feu, même si ces informations seront perçues, aux yeux de plusieurs, comme des détails ».

La question des armes à feu aura nourri deux autres décisions touchant La Presse, cette fois défavorables aux différents plaignants. Les deux dossiers sont similaires et concernaient l’utilisation de photos d’armes de poing pour illustrer une lettre d’opinion ainsi qu’une chronique de Marc Séguin, qui abordaient entre autres le registre des armes à feu, qui lui ne chapeaute pas les armes de poing. Dans les deux cas, statue le CPQ, le choix n’était pas erroné. « La déontologie journalistique n’exige pas des médias de privilégier une information à illustrer par rapport à une autre. Il suffit que l’illustration choisie, s’il y en a une, reflète l’information à laquelle elle se rattache, c’est-à-dire l’une des informations rapportées dans le texte. »

Parmi la dizaine de décisions rendues, trois concernaient Le Devoir et autant de ses chroniqueurs, mais aucune des plaintes n’a été retenue. Le Conseil a rejeté un grief de discrimination visant une chronique de Francine Pelletier, un autre d’apparence de conflit d’intérêts au sujet de la présentation de Konrad Yakabuski et a aussi jugé irrecevable une plainte contre Christian Rioux.