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Le gouvernement et l’automobile : tout pour l’électrique

En 2012, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault promettait une voiture consommant deux litres d’essence aux cent kilomètres. Une ambition totalement oubliée. Mardi 26 mai, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé un plan automobile axé sur la relance du marché et la promotion de la voiture électrique.

L’Etat y consacrera un milliard d’euros (s’ajoutant à 5 milliards d’aide à Renault et au soutien à l’industrie de la batterie électrique) :
https://reporterre.net/squelettes-dist/puce.gif prime à la conversion de 3.000 euros pour l’achat d’une automobile à la motorisation thermique plus récente ;
https://reporterre.net/squelettes-dist/puce.gif bonus écologique jusqu’à 7.000 euros pour l’achat de véhicules électriques et prime de 2.000 euros pour l’achat de véhicules hybrides rechargeables (essence-électrique).
https://reporterre.net/squelettes-dist/puce.gif 100.000 bornes de recharge électrique seront disponibles en France dès 2021 (au lieu de 2022) et un million de véhicules propres doivent être produits d’ici à 2025.

Le coeur de la perspective présidentielle est le développement massif de l’auto électrique : l’Etat vise à l’horizon 2025 la production en France d’un million de véhicules électriques, hybrides ou hybrides rechargeables.

Les organisations écologistes ont réagi selon deux idées :
. soutien mitigé à la voiture électrique mais regret du soutien aux véhicules thermiques (WWF et Fondation Nicolas Hulot) ;
. critique du soutien massif à l’auto électrique, qui ne remet pas en question la domination du véhicule individuel comme moyen de transport premier (Greenpeace France).

« Alors que les huit milliards d’euros engagés devraient permettre d’imposer une transformation en profondeur de l’industrie automobile, le plan de soutien annoncé aujourd’hui par Emmanuel Macron fait fausse route et perpétue une dépendance néfaste à la voiture individuelle, qu’elle soit électrique, hybride ou thermique, incompatible avec la transition écologique et sociale », écrit Greenpeace.

Pour Greenpeace, « la prime à la conversion doit être transformée en une prime à la mobilité durable, qui permette d’accompagner les ménages vers d’autres modes de transports que la voiture individuelle (adhésion à un service d’autopartage, acquisition d’un vélo, notamment vélo électrique, abonnement aux transports en commun, etc.). »

Les trois organisations observent que rien n’a été dit par le gouvernement à propos des SUV, autos très consommatrices d’essence, le segment du marché qui progressait le plus fortement avant la pandémie.

https://reporterre.net/squelettes-dist/puce.gif Sources : Reporterre avec :
. "Plan de soutien à l’automobile" (dossier du ministère de la Transition écologique->]https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/20200526_DP_Automobile.pdf])
. Les Echos
. communiqués de WWF, Fondation Nicolas Hulot et Greenpeace.

https://reporterre.net/squelettes-dist/puce.gif Photo : À Montpellier, 2006 (© Hervé Kempf/Reporterre)


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