https://www.radiolac.ch/wp-content/uploads/2020/05/308318264_highres.jpg
Les gendarmes de la police genevoise bouclent le quai des Bergues ou une bijouterie a ete braquée, samedi 13 mai 2017 a Geneve. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le procès de l’attaque d’une bijouterie genevoise

by

Les deux auteurs d’un braquage d’une bijouterie genevoise sont actuellement jugés par le Tribunal correctionnel de Genève. L’ancien agent de sécurité du magasin se retrouve aussi sur le même banc des accusés. Tous trois sont poursuivis pour tentative de meurtre. Le procès devrait s’achever ce vendredi

Le braquage, qui a eu lieu un samedi matin du mois de mai 2017, s’était en effet terminé par une fusillade, en pleine rue, entre l’un des malfaiteurs et le vigile de la bijouterie. Le Ministère public considère que les prévenus ont accepté le risque de blesser ou de tuer lors de l’échange de coups de feu.

Journaliste à Radio Lac - Le rappel des faitsJudith Monfrini

Le duo de braqueurs admet les faits. L’agent de sécurité, pour sa part, conteste les accusations portées contre lui. Selon son avocat Nicola Meier, l’homme a trente ans de métier derrière lui. C’est un tireur chevronné qui aurait atteint facilement sa cible s’il l’avait voulu. Jamais il n’a songé à tuer.

Une intention homicide que rejette aussi le braqueur qui a participé à la fusillade. « Je n’ai jamais voulu viser l’agent », a-t-il déclaré devant les juges. « J’ai tiré, car j’ai eu peur en entendant le premier coup de feu ». Selon lui, c’est le surveillant qui a utilisé son arme en premier. L’agent, de son côté, affirme le contraire.

Une arme de western

D’après l’acte d’accusation, les deux braqueurs ont sonné à la porte de la bijouterie en étant déguisés en femmes. Ce subterfuge leur a permis de se faire ouvrir. Dans le magasin, les deux bijoutières ont été menacées avec un revolver. L’arme est semblable à celle que portait Clint Eastwood quand il jouait l’inspecteur Harry.

Le barillet du Smith & Wesson de calibre 47 Magnum était chargé de six balles creuses dévastatrices. « J’ai emprunté cette arme à une connaissance », a affirmé le braqueur devant le Tribunal. Il a dit ignorer que les munitions qui s’y trouvaient étaient faites pour provoquer le plus de dégâts possible.

« Je voulais juste impressionner le personnel de la bijouterie ». Dans la rue, quand l’agent de sécurité s’interposera, le braqueur tirera à quatre reprises. L’agent de sécurité fera lui feu 13 fois, avant de maîtriser l’un des malfaiteurs. L’autre braqueur, qui avait pris la fuite à pied, a été arrêté par la police peu après la fusillade.

Le duo, qui est originaire de la banlieue lyonnaise, avait emporté avec lui un butin d’environ 660’000 francs, composé de montres de valeur et de bijoux.