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Ségolène Royal "assume complètement" avoir supprimé des tweets pro-chloroquine

Ségolène Royal "assume complètement" avoir supprimé des tweets pro-chloroquine

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L'ex-ministre avait assuré que la chloroquine, défendue par le professeur Didier Raoult, était la «meilleure solution connue confirmée par des spécialistes incontestables» pour lutter contre le Covid-19.

L'ex-ministre Ségolène Royal a dit lundi assumer «complètement» la suppression de tweets défendant l'utilisation de la chloroquine et l'hydroxychloroquine (HCQ) pour lutter contre le Covid-19. «J'assume complètement (...). Ce n'est pas un sujet. Régulièrement, je mets mon compte Twitter à jour en supprimant des tweets qui correspondent à des sujets d'actualité précis et je laisse les tweets durable», a-t-elle réagi sur Radio Classique. L'ancienne Ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique avait assuré qu'il s'agissait de la «meilleure solution connue confirmée par des spécialistes incontestables».


Cette molécule, dérivée de l'antipaludéen chloroquine, connaît depuis fin février une notoriété inédite depuis que le Pr Didier Raoult, de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) à Marseille, a relayé une petite étude chinoise, peu détaillée, affirmant que le phosphate de chloroquine montrait des signes d'efficacité chez des patients atteints de SARS-CoV2. Selon Ségolène Royal, ses tweets ne visaient qu'à mettre en lumière la façon avec laquelle (Didier Raoult) a été traité».


«Le gouvernement s'en prenait» à Raoult

L'ancienne candidate à l'élection présidentielle avait également tweeté, le 23 mars 2020 : «Soyons solidaires de ces médecins spécialistes incontestés et responsables et laissons les agir sous leur responsabilité car ces médecins risquent leur vie et savent ce qu'ils font». «Je n'hésiterais pas à refaire (des tweets) s'il y a avait de nouveau des agressions contre ce médecin. Le gouvernement s'en prenait à lui alors qu'il envoyait les soignants en première ligne sans protection», a-t-elle affirmé.

Deux études, une chinoise et une française, publiées la semaine dernière, ont constaté que l'HCQ ne réduisait pas significativement les risques d'admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19.Et une autre étude, avec des données portant sur 96.000 patients au total, parue vendredi dans The Lancet a conclu que ni la chloroquine, ni l'HCQ, ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés. Selon cette étude, ces molécules augmentent même le risque de décès et d'arythmie cardiaque. Ce lundi, l'OMS a ainsi décidé a indiqué lundi avoir suspendu «temporairement» les essais cliniques avec l'hydroxychloroquine qu'elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays, par mesure de précaution.