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Un conseil communal "semi confiné", techniquement laborieux, ce lundi, à Liège
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La ville de Liège utilise la réquisition pour payer ses dépenses exceptionnelles "covid"

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Au plus fort de l’épidémie, la ville a dû, en urgence, répondre à la demande des trois hôpitaux situés sur son territoire, pour installer des conteneurs afin de trier les malades. Ce qui suppose le transport, le montage, l’installation de ces équipements, parfois des aménagements intérieurs, des raccordements à l’électricité, des passerelles d’accès pour les chaisards, des portillons et des barrières de protection. Tout ce matériel a été commandé dans le non-respect total des règles de marchés publics, sans appel d’offres, sans cahier des charges, sans mises en concurrence. Le bourgmestre a procédé à des réquisitions. La même procédure a été utilisée pour des camions frigorifiques qui ont servi de morgue…

Au total, il y en a pour un demi-million ou presque. Et il n’y a pas de budget prévu pour ce genre de frais. Afin que les fournisseurs soient rapidement payés, le conseil communal de ce lundi soir (le premier depuis la, et encore, en une formule semi-virtuelle de vidéoconférence) a décidé d’admettre ces dépenses.

D’autres décisions prises au cours de ce printemps, notamment l’arrêté mayoral qui a interdit les visites en maisons de repos, ou l’annulation des mariages civils, ont été débattues, notamment à l’occasion d’une interpellation de l'opposition démocrate humaniste, mais, pour la majorité, il ne s’agit pas d’excès de zèle ou de mesures qui auraient outrepassé les prescriptions gouvernementales. Les porte-parole des pétébistes et des verts ardents ont dénoncé le manque de dignité des tentes pour loger quelques sans domicile lorsqu’il a fallu fermer les abris habituels. Une solution défendue et assumée sur les bancs socialistes. L'élu du parti Défi a quant à lui plaidé carrément pour une réécriture de la déclaration de politique générale, devenue complètement désuète à son estime, et inadapté à l'après-crise.