Etats-Unis : échec du premier lancement d'une fusée par Virgin Orbit

by

"La mission s'est terminée peu après le début du vol", a tweeté, lundi, Virgin Orbit.

https://www.francetvinfo.fr/image/75rzr3ayi-01f7/1200/450/21579863.jpg
Photo diffusé par Virgin Orbit montrant l'avion baptisé Cosmic Girl larguant la fusée appelé LauncherOne, lors d'un test en juillet 2019. (VIRGIN ORBIT / AFP)

La jeune société Virgin Orbit a échoué, lundi 25 mai, dans sa première tentative pour prouver sa technologie, au large de la Californie (Etats-Unis). "La mission s'est terminée peu après le début du vol", a tweeté Virgin Orbit, sans aucun détail. Une fusée lâchée à 10 000 mètres d'altitude par un avion gros porteur devait ensuite se placer en orbite autour de la Terre.

La phase initiale s'est bien passée, selon Virgin Orbit. Cosmic Girl a décollé de l'aéroport de Mojave dans le désert californien, où sont basées de nombreuses firmes spatiales, puis l'avion a volé jusqu'à la zone désignée pour le lâcher, au-dessus du Pacifique au large de Los Angeles.

Mais trois minutes plus tard, la société écrivait : "Nous avons confirmé une libération correcte par l'appareil. Mais la mission s'est terminée peu après le début du vol. Cosmic Girl et notre équipage vont bien et reviennent à la base". Il s'agissait d'un vol d'essai, et Virgin Orbit avait pris soin d'avertir auparavant que c'était "la chose la plus complexe que nous ayons jamais tentée. Les toutes premières secondes après la libération sont les plus importantes".

La fusée ne décolle pas à la verticale

La société spatiale, fondée en 2012 par le milliardaire britannique Richard Branson, veut offrir un service de lancement flexible et rapide aux opérateurs de petits satellites (300 à 500 kg), un marché en plein essor.

La fusée de Virgin Orbit ne décolle pas à la verticale. A la place, l'engin de 21 mètres de longueur, appelé LauncherOne, est accroché sous l'aile gauche d'un ancien Boeing 747 vidé et reconverti. L'avion a été baptisé Cosmic Girl.

Une fois en altitude, l'avion lâche la fusée, qui allume son moteur afin de gagner en vitesse, d'atteindre l'espace et de placer en orbite sa charge utile. Le concept d'un lancement aéroporté n'est pas nouveau. La fusée Pegasus, du groupe Northrop Grumman, existe depuis les années 1990. Mais Virgin Orbit entend offrir une solution moins coûteuse. Un lancement aéroporté est plus flexible qu'un lancement vertical, puisqu'en théorie, il suffit d'une piste d'aéroport pour se lancer, au lieu d'un pas de tir spatial.