Hydroxychloroquine : un avocat toulousain lance une action collective
Une action collective a a été lancée pour comprendre les dessous de la polémique sur la chloroquine en France.
C’est l'autre versant des débats sur la chloroquine et l’hydroxychloroquine. Alors que l’efficacité du traitement défendu par le professeur Didier Raoult a été remise en cause par une étude publiée dans The Lancet, trois avocats ont décidé de se saisir du sujet à travers une action collective, détaille La Dépêche. Me Christophe Lèguevaques, un avocat toulousain, accompagné de deux collègues parisiens veulent notamment faire annuler le décret interdisant aux médecins de prescrire de l’hydroxychloroquine.
Membres du collectif MySmartCab.fr, qui a aussi lancé des actions collectives au sujet du Linky, le compteur d’Enedis, de la 5G ou encore du Levothyrox, ces avocats ont initié leur action judiciaire vendredi 22 mai. Dans un premier temps, leur objectif est donc de faire annuler le décret interdisant aux médecins généralistes de prescrire le fameux médicament. Ils en avaient le droit jusqu’au mois de mars. "Les généralistes ont fait des études, ils sont responsables de leurs choix. Ils n'arrosent pas un champ, mais traite une personne qu'ils connaissent bien. Pourquoi leur retirer la liberté fondamentale de pouvoir prescrire ?", interroge ainsi Christophe Lèguevaques.
Mais, leur action vise ensuite à aller plus loin que la question du fameux traitement défendu par le docteur Didier Raoult. Ainsi, ils ont demandé la "communication de documents et d’informations permettant de vérifier les différentes déclarations". Ils soulignent avoir relevé des "contradiction ou des omissions" sur des sujets comme celui des masques. L’objectif ? "Mettre fin à la polémique" en ayant des chiffres, des données sur les commandes ou encore l’état du matériel. La troisième et dernière étape de leur plan est en revanche "secrète". 24 heures après le lancement de l’action collective, plus de 2.500 personnes se seraient inscrites à un système d’abonnement, coûtant 3,50 euros, et qui permet "d’avoir des informations mais aussi de générer un fonds de soutien pour les procédures", précise l’avocat.