Un mois après son lancement, l'app australienne de traçage enregistre son premier contact positif

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Le premier bilan de l'application australienne de traçage des contacts, lancée il y a un mois, est pour le moins contrasté. Un blitz publicitaire et une forte communication gouvernementale ont permis à Covidsafe de s'installer dans les smartphones de six millions d'Australiens — pas si mal pour un total de 25 millions d'habitants. Mais c'est insuffisant par rapport à la cible visée par le gouvernement, qui était de 40% de la population utilisant l'application. De plus, le rythme des téléchargements s'est réduit ces dernières semaines.

D'une part, la perception du risque a chuté, après la mise en œuvre du déconfinement. D'autre part, l'opacité avec laquelle les autorités ont présenté l'application n'a certainement pas aidé non plus, pas plus que les limites techniques liées à l'utilisation du Bluetooth : pour fonctionner correctement, Covidsafe devait en effet être présent au premier plan sur un iPhone toujours allumé… Le gouvernement a longtemps fait la sourde oreille sur le sujet, avant de convenir qu'effectivement, l'utilisation de l'application n'était pas optimale.

Au fil des mises à jour, Covidsafe s'est cependant améliorée, sans toutefois résoudre complètement une équation dont seule l'API Exposure Notification d'Apple et de Google a la clé. Cette solution commune est d'ailleurs examinée par les autorités sanitaires australiennes, mais l'intégrer au sein de l'app nécessiterait un gros travail de fond (le Royaume-Uni aussi réfléchit à cette possibilité).

Covidsafe a été présenté par Scott Morrison, le Premier ministre australien, comme une « protection importante » dans la lutte contre la pandémie, aussi essentielle que la crème solaire à se mettre sur la peau pour échapper aux conséquences douloureuses du soleil du pays. Le ton a changé : l'app n'est plus ce « chemin vers la liberté », mais simplement une des briques de la stratégie de réouverture de l'Australie aux côtés des règles de distanciation physique, des tests et des inspecteurs du COVID-19.

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En France, StopCovid enregistre les contacts quand ils ont duré 15 minutes ou plus, à un mètre de distance.

Il a fallu attendre la semaine dernière pour qu'un premier utilisateur de Covidsafe se signale comme positif et consente à téléverser ses données. Les autorités ont ensuite pu appeler toutes les personnes qui ont été en contact prolongé. Un bilan plutôt mince donc au vu de l'investissement important du gouvernement. L'Australie et la France ont fait le choix d'un modèle différent de celui d'Apple et de Google, par lequel c'est un serveur central qui traite le maximum d'opérations (lire : Face à l'API Apple et Google, le gouvernement tente de convaincre du bien-fondé de StopCovid).