Option Capitale-Nationale devient Transition Québec 

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À un an et demi du prochain scrutin municipal — eh oui, déjà ! —, le petit parti politique Option Capitale-Nationale s’expose sous un nouveau : Transition Québec. Et promet d’être sur la ligne de départ électorale avec une équipe de candidats écologistes complète pour prendre le contrôle de la mairie.

Au téléphone, la cheffe depuis environ un an, Jackie Smith, joue le jeu politique en s’affichant confiante. Elle convient certes sans ambages que Transition Québec est encore menue (il y aurait quelque 200 membres). Mais elle assure fermement que «l’objectif, c’est gagner».

«On se prépare pour les élections 2021, on espère avoir une plus grande présence», enchaîne-t-elle. «On est petit, mais on est en croissance.»

Première étape du plan pour déloger Équipe Labeaume : changer de nom. Dans la ligue supérieure, Option nationale a disparu depuis sa fusion avec Québec solidaire. En début d’année, réunis en assemblée générale, les militants du parti municipal ont donc voulu se démarquer. «Transition Québec» a gagné.

Bâtir l’équipe

Maintenant, il faut composer une équipe. «On est en train de se bâtir parce que ça ne fait pas très longtemps qu’on existe», fait valoir Jackie Smith. 

N’empêche, pour le précédent rendez-vous des urnes en 2017, la formation naissante avait mis de l’avant une équipe presque complète.

La prochaine fois, le nom du parti figurera sur tous les bulletins de vote, garantit Jackie Smith. «Absolument.»

«Ça fait 6 mois qu’on fait le recrutement des candidates.» Les femmes sont moins promptes à se lancer, pèsent plus longtemps le pour et le contre, analyse-t-elle. Donc, Transition Québec tente de susciter des vocations féminines pour atteindre la parité.

Et les hommes ? «Il y a beaucoup de candidats qui sont intéressés aussi.»

Mousser les idées

Jackie Smith veut également mousser les idées du parti. Et voit dans la pandémie en cours une belle occasion de séduire. «En plein milieu de la crise COVID, il faut marteler le fait qu’il faut faire une transition écologique maintenant.»

Un autre monde est visible actuellement, poursuit-elle. «On voit tout l’espace qu’occupe l’auto dans les villes avec les stationnements vides, les routes vides.» De l’espace qu’on pourrait choisir d’octroyer aux piétons, cyclistes et autres navetteurs actifs.

Mme Smith escompte donc profiter de la conjoncture pour convaincre les électeurs que la mairie de la capitale pourrait être le moteur du changement vert.

Les Villes sont au cœur de la transition écologique, selon elle, puisque les administrations municipales gèrent nombre de dossiers chauds : matières résiduelles, aménagement du paysage, espaces verts, transports, gestion des îlots de chaleur, eau potable, canopée…

«C’est vraiment les villes qui vont mener la lutte contre les changements climatiques.»