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Jean-Claude Deflorenne est décédé samedi, à l’âge de 73 ans.

L’US Fourmies secouée par la disparition de son président Jean-Claude Deflorenne

Président depuis cinq ans et largement investi au sein de l’Union Sportive de Fourmies, Jean-Claude Deflorenne manquera à tous. Décédé samedi, il laisse un grand vide dans un club qui lui doit sa renaissance.

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Plongé dans les abysses du foot amateur, chacun se demandait, il y a quelques années encore, comment l’Union Sportive de Fourmies (USF) allait un jour renaître de ses cendres. Puis, le club a eu la chance de trouver sur son chemin un certain Jean-Claude Deflorenne. « Il était investi à 1000 % affirme Sylvain Oxoby, ancien coach fourmisien et ami de Jean-Claude. On est tombés dans un niveau assez médiocre aussi bien du côté des jeunes et des seniors. Il a tout remis en marche en ne comptant pas son temps ». Tous sont d’accord : le côté humain de Jean-Claude Deflorenne et son opiniâtreté ont permis au club de retrouver son niveau d’antan. « Franchement, il était super avec tout le monde. Il avait toujours une petite pensée ou une petite phrase pour les joueurs. Il a tant donné. Quelqu’un qui avait la main sur le cœur  » dit l’entraîneur Nordine Namann (1).

L’ancien président n’a jamais vraiment compté ses heures. Dernièrement, Jean-Claude avait fait des pieds et des mains pour dorloter Kouramory Kandé, jeune migrant guinéen qui est aujourd’hui le meilleur attaquant de la formation fourmisienne. «  Il allait le chercher à La Capelle. Puis après l’entraînement, il le ramenait à son foyer. C’est le genre de coup de main qu’il donnait  » poursuit Nordine Namann.

« Jean-Claude était adoré par tous »

Sylvain Oxoby se souvient de sa façon de gérer les gamins et les hommes. En ce début de semaine, il a encore pu mesurer la notoriété de son ancien président  : « Chez les gamins, il était adoré. C’est très rare de voir ça. J’ai croisé la maman d’un gamin de l’US. Elle m’a dit qu’il était très triste car il avait perdu son président. Vous vous rendez compte ? C’était son président ! Jean-Claude était adoré par tous ».

L’ancien coach se rappelle encore de cette belle anecdote après une défaite 4-2 à Vimy. « On avait fait un très mauvais match. On perdait 4-0 à la mi-temps. À la fin de la rencontre, les joueurs avaient repéré une friterie. Et malgré la défaite, Jean-Claude était parti leur acheter une frite de sa poche. Je l’ai empêché d’un cheveu de faire ça. Les joueurs ne le méritaient pas et Jean-Claude ne comprenait pas  » sourit Sylvain Oxoby, pour qui Jean-Claude Deflorenne restera un président toujours prêt à aider.

Les obsèques de Jean-Claude Deflorenne auront lieu mercredi après-midi. Du fait de la crise sanitaire actuelle, seule la famille dans une limite de 20 personnes est autorisée à y assister. (1) Nordine Namann était entraîneur à l’USF l’année dernière ; il a signé à Avesnes-sur-Helpe il y a deux mois.