Chloroquine : Bayrou se dit pour la liberté d’en prescrire
by valeursactuelles.comAlors que les essais cliniques sur la chloroquine ont été suspendus par l’OMS, François Bayrou confiait son malaise à ce sujet puisqu’il estime qu’une “liberté de prescription” devrait être permise.
« Les médecins devraient se voir reconnaître une liberté de prescription réelle, parce que c’est en conscience qu’ils décident de soigner. » Dimanche 24 mai sur BFMTV, François Bayrou expliquait être plutôt favorable à la chloroquine, molécule privilégiée par le professeur Didier Raoult dans le traitement du coronavirus. Ce lundi 25 mai, les essais cliniques sur la chloroquine viennent néanmoins d’être suspendus par l’OMS. La décision fait suite à la controversée étude du Lancet, jugeant la chloroquine inefficace voire néfaste. Le professeur Raoult l’a d'ailleurs qualifiée d’étude « foireuse » étant donné que ce traitement « sauve des vies » à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée de Marseille. Le professeur de la cité phocéenne a assumé ne pas changer « d’avis » ce lundi.
Une « autorité supérieure » qui dit quoi faire à l’Etat
Non loin des pensées de Didier Raoult, François Bayrou révèle que cette « centralisation » de la santé n’est pas une bonne chose, comme le relaye le Huffington Post. Selon le président du Modem, les médecins « ont une conscience, ils ont tous prêté le même serment », avant de dire clairement : « J’aurais tendance à leur faire confiance dans une maladie qui n’a pas de traitement ». Il a avoué son malaise face à une « autorité supérieure » qui dit à l’Etat « ‘voilà ce que vous pouvez prescrire, voilà ce que vous ne pouvez pas’ ». Le maire de Pau ne souhaite pas entrer dans cette « guerre de religion » sur un traitement contre le coronavirus « proposé par les uns, rejeté par les autres », critique-t-il. « Cela ne devrait pas déchaîner des passions aussi agressives ».