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Photo : m4tik (licence CC BY-NC 2.0)

Cinéma : une émancipation des jours « jours interdits » de diffusion sur les chaînes publiques dans les prochaines semaines ?

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Il ne reste plus que quelques jours avant que le Conseil d’Etat n’examine le projet qui lui a été soumis et relatif à la modification des jours pendant lesquels il est interdit aux chaînes de télévision, de diffuser une oeuvre cinématographique.

Car s’il est difficile de se satisfaire de la qualité des programmes télés abordables pour la majorité, peu d’entre nous savent que le contenu diffusé est soumis à certaines règles drastiques.

Des règles qui auraient eu le mérite d’être contournées durant le confinement, certaines programmations laissant clairement à désirer.

Des proscriptions désuètes imposées au détriment du septième art.

En d’autres termes, certains jours sont interdits (et il faut le savoir) de cinéma, privés de la diffusion des oeuvres du 7ème art et le Conseil d’Etat laisse entrevoir une porte de sortie à ce désert culturel que peut représenter parfois le service public, si vous ne disposez pas d’une offre émise par un opérateur vous y autorisant via Canal+, Netflix, Amazon Prime ou toute autre plateforme SVoD.

Le dispositif est pourtant bien ancré depuis une trentaine d’années évinçant les mercredi et vendredi soirs, le samedi ainsi que le dimanche après-midi, d’une diffusion cinématographique, dans l’objectif de pousser les téléspectateurs à fréquenter les salles obscures à place.

Netflix, Amazon Prime et les autres .. fossoyeurs du cinéma d’auteur ?

Bien évidemment, c’était sans compter sur le côté pervers du système, qui a poussé, en raison du défaut d’une démarche qualitative réelle de la part de la télévision, à défaut, à pourvoir à l’installation puis le développement tentaculaire des plateformes de streaming, qui plus est parties intégrantes des GAFA, entraînant ainsi un déséquilibre.

Ce déséquilibre s’est d’autant plus accentué avec la fermetures des salles depuis la mi-mars et les premières mesures de confinement.

Franck Riester annonce donc un véritable bouffée d’air pour la réalisation indépendante (comme pour le téléspectateur), qui pourra rencontrer un public plus vaste.

La décision qui est portée devant le Conseil d’Etat sera cependant clairement circonscrite et emportera certaines restrictions relatives à la diffusion le samedi soir.