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Mashup, de gré ou de farce
Julien Pacaud

Mashup, de gré ou de farce

Lors du confinement, un tsunami de détournements vidéo a déferlé dans les foyers. Mais ces œuvres transformatives, qui remixent des extraits de films, se heurtent encore à la législation sur les droits d’auteur.

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Fin mars, la petite Regan McNeil du film l’Exorciste n’était plus possédée par le Malin mais par le Covid-19. Elle psalmodiait le tube Djadja d’Aya Nakamura sur son lit d’hôpital, pendant que le Louis de Funès de la Grand Vadrouille répondait au «Nous sommes en guerre» d’Emmanuel Macron. Comme eux, ces dernières semaines, des dizaines de personnages populaires du patrimoine cinématographique se sont transformés, par le truchement des montages et post-doublages, en commentateurs privilégiés de nos vies confinées. Alors oui, Laurence Allard a beaucoup à faire, elle confirme. Cette chercheuse spécialisée dans les pratiques expressives numériques à l’université Paris-III-Ircav se retrouve aujourd’hui avec un dossier vertigineux de mèmes, mashup, remix vidéo à instruire en vue du colloque qu’elle organise pour décembre, dans lequel elle rappelera sûrement à quel point le copié-collé est sorti de l’ornière des avant-gardes pour devenir la prose naturelle du Web. Le confinement, certifie-t-el

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