Bénin – Gestion de la municipalité de Cotonou: Ganiou Soglo dédouane son père
by Edouard DjogbénouLe dimanche 17 mai 2020, le peuple béninois était aux urnes pour renouveler les conseils communaux et municipaux. Après avoir invité ses compatriotes au boycott, l’ancien ministre Ganiou Soglo revient, dans une analyse diagnostique, sur les problèmes de la décentralisation au Bénin. Une analyse dans laquelle il a tenté de justifier la gestion de son père.
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Dans une publication, fendue ce lundi 25 mai 2020 sur sa Page Facebook, l’ancien ministre des sports, Ganiou Soglo, a fait le point de la décentralisation au Bénin, depuis 2002 jusqu’à ce jour. L’échec apparent de ce système de gestion à la base, qui doit permettre aux communes de se développer serait aussi dû, à son avis, à la responsabilité de l’Etat central que des autorités locales. « J’ai touché du doigt les vicissitudes de la décentralisation et par là même malheureusement ces travers. Tout le système est responsable. L’Etat central et les autorités locales.« , écrit-il dans son post.
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A en croire cet économiste, la responsabilité de l’Etat central, dans le retard du développement des Communes, est engagée, du fait que pour plusieurs raisons, bonnes ou mauvaises, il n’arrive pas à faire de la décentralisation une réalité en lui mettant, à disposition, les ressources nécessaires pour travailler. De l’autre côté, poursuit-il, c’est compréhensible quand on regarde le bilan des maires des communes de notre pays depuis 2002.
Ganiou Soglo déplore le bilan des communes et dédouane son père
Pour l’ancien ministre des sports du président Nicéphore Soglo, les collectivités à la base peinent à se développer parce que l’Etat ne veut pas mettre les ressources à disposition des élus à la base. A l’en croire, ce n’est pas pour dédouaner sa famille qui était aux affaires dans la municipalité de Cotonou. « J’ai été de ceux qui ne souhaitaient pas que le président SOGLO devienne maire de la ville de Cotonou. Au-delà du budget insignifiant et vu la multitude des problèmes de la ville, le président SOGLO n’a jamais pu faire ce qu’il savait faire le mieux, c’est-à-dire « administrer« , précise-t-il, comme pour dire que, si le miracle n’était pas au rendez-vous aux temps des Soglo, il ne pouvait en être autrement.
Selon lui, les attentes étaient énormes et beaucoup voyaient déjà Cotonou comme un petit Abidjan. Malheureusement, précise-t-il, « Il avait les mains liées par la politisation de la décentralisation, mais aussi par la crainte des différentes autorités d’alors de voir la ville de Cotonou leur échapper en tout point de vue. C’était prévisible.« , fait-il savoir. Nonobstant le cas du président SOGLO, va-t-il faire savoir, « je pouvais noter le manque d’ambition, de vision, voire d’idéal, de nombre d’édiles pour leur ville. »