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Face aux quelques 300 participants réunis lundi en visioconférence pour le lancement du "Ségur de la santé", Edouard Philippe n'a pas précisé le niveau auquel l'Etat souhaite porter les investissements. Il a en revanche jugé nécessaire de les "réorienter". (Crédits : Reuters)

Santé publique : Édouard Philippe promet des "investissements massifs" dans le secteur hospitalier (sans en préciser le niveau)

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Le Premier ministre a donné cet après-midi le coup d'envoi du "Ségur de la santé", proposant d'aller "plus loin" que le premier "plan hôpital" qui proposait la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux publics (10 milliards sur un total de 30 milliards d'euros) et le lancement d'un plan d'aide à l'investissement de proximité de 150 millions d'euros par an.

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a assuré lundi que l'État allait investir "massivement" dans le secteur hospitalier, jugeant nécessaire d'"accélérer les projets" portés par les hôpitaux et de les accompagner "dans leurs démarches de désendettement".

Dans le cadre du dernier "plan hôpital", "nous avions annoncé la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux publics, soit 10 milliards d'euros, ainsi que le lancement d'un plan d'aide à l'investissement de proximité de 150 millions d'euros par an", a rappelé M. Philippe.

Lire aussi : Olivier Véran promet un plan pour l'hôpital d'ici l'été

Promesse d'Emmanuel Macron

"Il faut aller plus loin", a estimé le chef du gouvernement, en donnant le coup d'envoi du "Ségur de la santé". "Nous lancerons donc un vaste plan d'aide à l'investissement qui viendra compléter cette reprise massive de dette", a-t-il poursuivi.

Emmanuel Macron avait promis lors d'une visite à l'hôpital de Mulhouse le 25 mars "un plan massif d'investissement" pour l'hôpital à l'issue de la crise du coronavirus. Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, ce plan concernera à la fois les hôpitaux et les Ehpad.

300 participants réunis en visioconférence

Face aux quelque 300 participants réunis lundi en visioconférence pour le lancement du "Ségur de la santé", Édouard Philippe n'a pas précisé le niveau auquel l'État souhaite porter les investissements. Il a en revanche jugé nécessaire de les "réorienter".

"Une partie de ce programme doit être dédiée aux investissements au niveau des territoires, pour accélérer les coopérations entre la ville, l'hôpital, le médico-social et entre le public et le privé", a jugé le Premier ministre.

L'objectif n'est "certainement pas" de "se lancer dans une course effrénée à la construction de nouveaux bâtiments, comme cela a pu être le cas dans le passé", mais d'"accélérer les projets" et d'"accompagner les hôpitaux dans leurs démarches de désendettement", a-t-il détaillé.

La dette des hôpitaux publics français atteint aujourd'hui près de 30 milliards d'euros. Dans le cadre du "plan hôpital" décidé à l'automne 2019, le gouvernement avait annoncé une reprise de dette de l'ordre de 10 milliards d'euros sur trois ans.

Lors du Conseil des ministres mercredi dernier, Olivier Véran a évoqué pour sa part un "effort de 13 milliards d'euros", sans préciser ce que ce chiffre recoupait.

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