"Ségur de la santé" : un "investissement massif" pour soutenir les hôpitaux

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Le Premier ministre, Édouard Philippe, a donné, lundi 25 mai, le coup d'envoi du "Ségur de la santé", vaste concertation sur la refonte du secteur. Le chef du gouvernement a notamment assuré que l'État allait investir "massivement" dans le secteur hospitalier, jugeant nécessaire d'"accélérer les projets" portés par les hôpitaux et de les accompagner "dans leurs démarches de désendettement".

"Nous lancerons donc un vaste plan d'aide à l'investissement qui viendra compléter cette reprise massive de dette", a-t-il poursuivi.

Dans le cadre du dernier "plan hôpital", "nous avions annoncé la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux publics, soit 10 milliards d'euros, ainsi que le lancement d'un plan d'aide à l'investissement de proximité de 150 millions d'euros par an", a rappelé Édouard Philippe. "Il faut aller plus loin."

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"Accompagner les hôpitaux dans leurs démarches de désendettement"

Face aux quelques 300 participants réunis lundi en visioconférence pour le lancement du "Ségur de la santé", Édouard Philippe n'a pas précisé le niveau auquel l'État souhaite porter les investissements. Il a en revanche jugé nécessaire de les "réorienter".

"Une partie de ce programme doit être dédiée aux investissements au niveau des territoires, pour accélérer les coopérations entre la ville, l'hôpital, le médico-social et entre le public et le privé", a jugé le Premier ministre.

L'objectif n'est "certainement pas" de "se lancer dans une course effrénée à la construction de nouveaux bâtiments, comme cela a pu être le cas dans le passé", mais d'"accélérer les projets" et d'"accompagner les hôpitaux dans leurs démarches de désendettement", a-t-il détaillé.

La dette des hôpitaux publics français atteint aujourd'hui près de 30 milliards d'euros. Dans le cadre du "plan hôpital" décidé à l'automne 2019, le gouvernement avait annoncé une reprise de dette de l'ordre de 10 milliards d'euros sur trois ans.

Lors du Conseil des ministres mercredi dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait évoqué, pour sa part, un "effort de 13 milliards d'euros", sans préciser ce que ce chiffre recoupait.

Avec AFP