L'ambassade de Chine en France affirme que son compte Twitter a été "falsifié" après un tweet polémique
AFP
Publié le 25-05-2020 à 15h04 - Mis à jour le 25-05-2020 à 15h05
L'ambassade de Chine en France a affirmé lundi que son compte Twitter avait été "falsifié" après la publication en son nom d'une caricature épinglant les Etats-Unis qui a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux, avant d'en être retirée. "Éclaircissement: Quelqu'un a falsifié le compte officiel de Twitter de l'Ambassade de Chine en publiant un dessin intitulé "Qui est le prochain?". L'Ambassade tient à le condamner et s'attache toujours au principe de véracité, d'objectivité et de rationalité des informations", indique son tweet épinglé.
Le dessin incriminé met en scène la Mort, vêtue aux couleurs du drapeau américain, devant une porte fermée, surmontée du nom de Hong Kong. C'est la dernière d'une série de portes, toutes ouvertes, chacune avec un seuil ensanglanté et portant le nom d'un pays: Irak, Syrie, Ukraine, Venezuela.
Dans la faux que tient la Mort, une tache a été perçue comme le dessin d'une étoile de David par bon nombre d'internautes qui ont donc vu un message antisémite et complotiste sur une présumée alliance américano-israélienne pour déstabiliser Hong Kong.
"Abject et antisémite", a notamment commenté Antoine Bondaz, enseignant à Sciences Po au campus Europe-Asie. D'autres internautes ont appelé l'ambassade à présenter des excuses.
Toutefois, des internautes ont ensuite souligné qu'il s'agissait du détournement d'une première caricature, mettant en scène la Mort drapée dans l'étendard chinois, avec des portes intitulées: Mongolie intérieure, Xinjang, Tibet, Hong Kong, Taïwan. Et la même petite tache sur la faux.
Le démenti de l'ambassade n'a pas toujours convaincu: "la caricature en question continue d'être likée par l'Ambassade. L'Ambassade de Chine a donc énormément de mal à reconnaître ses erreurs et à présenter des excuses", a ensuite accusé Antoine Bondaz.
L'ambassade de Chine en France s'est distinguée au cours des dernières semaines par des tweets peu diplomatiques.