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Le Covid-19 se transmet essentiellement par voie respiratoire. Photo Pierre Le Masson.

Prend-on le risque d’être contaminé en allant à la piscine?

Alors qu’on ignore encore si les piscines publiques pourront rouvrir après le 2 juin, certains commencent déjà à se renseigner. Est-il risqué de se baigner ? Le Covid-19 peut-il se transmettre par l’eau ? On vous répond.

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Avec des températures qui atteignent déjà les 25 degrés dans la région, le plongeon dans une piscine fraîche va bientôt devenir irrésistible. Alors la question se pose, est-il bien sérieux d’aller faire trempette alors que l’épidémie de Covid-19 n’a pas dit son dernier mot ?

Un environnement peu propice aux coronavirus

Le ministère de la Santé a saisi la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) pour qu’elle étudie le risque de transmission hydrique du Sars-CoV-2 dans l’eau des piscines publiques. Dans un avis rendu en mars dernier, la SF2H a affirmé que ces environnements étaient « peu propices » aux virus enveloppés, tels que la grippe, le VIH ou les virus de la famille du coronavius. Ils seraient trop fragiles et incapables de se multiplier dans cet environnement.

Pas de transmission par l’eau

Le document précise que si une personne se trouvait infectée, ce serait par « contamination directe par les baigneurs », autrement dit une transmission interhumaine classique, par le biais de la salive ou du mucus.

Habituellement, dans les piscines, il existe un risque de transmission par ingestion (lorsqu’on boit la tasse par exemple), mais il n’a jamais été prouvé que le Covid-19 puisse se transmettre ainsi… c’est essentiellement par voie respiratoire, comme l’indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Le chlore, un rempart efficace

Même s’il n’est pas forcément apprécié des baigneurs, le chlore présente l’avantage d’agir comme un antiseptique. Des études menées sur le Sras de 2003 ont prouvé que la désinfection par le chlore était efficace. Selon le Code de la Santé publique, l’eau des piscines publiques doit être « filtrée, désinfectée et désinfectante » et répond généralement à des normes très strictes.

Risque nº1 : la promiscuité

L’eau ne semble donc pas être un vecteur particulier du Covid-19, mais la concentration humaine dans les piscines oui. La promiscuité dans l’eau, hors du bassin et dans les vestiaires suscite des inquiétudes de la part des professionnels. Le président de l’agglomération du Caudrésis-Catésis a affirmé qu’il ne rouvrirait pas les piscines avant juillet… et parle même d’août ou septembre.

Pour les nageurs réguliers, il faut donc penser, si ce n’est déjà fait, à une reconversion sportive temporaire. Et pour les heureux détenteurs d’une piscine privée, vous savez tout sur les risques. Bonne baignade… dans le respect des gestes barrières !