Le centre Fedasil de Pondrôme a enregistré 5 cas de coronavirus, tous sont guéris

Cinq personnes parmi celles hébergées au Centre Fedasil de Pondrôme ont développé le coronavirus. Aucune n’a dû être hospitalisée et toutes sont guéries. Aujourd’hui, le centre ne déplore plus aucun cas.

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- MAtélé

Depuis mars, le centre Fedasil de Pondrôme a dénombré cinq personnes malades du Covid-19 : une, en tout début d'épidémie et quatre dans le courant de ce mois. Toutes sont aujourd'hui guéries, aucune d'entre elles n'a dû être hospitalisée.

Pour éviter la propagation du virus au sein de l'institution, le centre avait créé une zone de quarantaine dans des conteneurs à l'arrière du bâtiment. Les malades et les cas suspects y étaient isolés. Les familles des malades avaient le choix d'y résider également. En tout, 17 personnes ont été hébergées dans cette zone, vide aujourd'hui.

La maladie n'a donc pas eu de conséquences graves à Pondrôme. Il faut dire que les personnes hébergées dans le centre ne sont pas considérées comme des personnes à risque : 50% ont moins de 18 ans ; la plupart est âgée de moins de 45 ans.

Mesures de prévention

A l'échelon national, Fedasil a fait sortir des hébergements collectifs toutes les personnes à risque (les plus de 70 ans et les personnes à la santé fragile). Le temps de l'épidémie, elles vivent dans des logements individuels, de type ILA (Initiatives locales d'accueil). Les centres Fedasil ont aussi pris toute une série de mesures de prévention : distanciation, travail en équipe réduite etc.

A Pondrôme, un atelier de couture a également été mis sur pied où des masques et des blouses ont été cousus notamment pour la maison de repos du Clairval ou pour le CHU.

Nicolas Genin, le Directeur du centre de Pondrôme, explique:

Nous avons supprimé toutes les visites de bénévoles, les activités, l'école. D'habitude, le centre est un lieu de vie, de passage. Aujourd'hui, plus du tout, il ne reste que le wifi. Mais le plus gros enjeu reste la communication.

En effet, à Pondrôme, on compte une quarantaine de nationalités différentes pour plus d'une dizaine de langues parlées. Fedasil a édité des affiches en 12 langues et a fait enregistrer les messages pour ceux et celles qui ne savent pas lire.

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Pour aider à faire passer le message, le centre a engagé des vigiles (un la journée et deux la nuit). Ils sont chargés de faire appliquer l'ensemble des mesures qui sont aujourd'hui, toujours d'application à Pondrôme.

Sur le plan administratif, les procédures d'asile reprennent doucement. Les dossiers des hommes célibataires sont à nouveau examinés. Ceux concernant des familles le sont également mais dans ce cas, seul un membre de la famille est entendu.