Castaner promet un « nouveau plan d'action » contre les rodéos urbains
Christophe Castaner a confié ce dossier à deux députées LREM. Le ministre de l'Intérieur s'est dit également favorable à un travail de prévention pour dissuader les délinquants.
by AFPCe lundi 25 mai, Christophe Castaner a révélé avoir confié le dossier de la lutte contre les rodéos urbains à deux députées. Le ministre de l'Intérieur attend d'elles l'élaboration d'un nouveau plan de lutte contre les rodéos urbains. Des révélations faites lors de son déplacement dans un commissariat parisien après un rodéo urbain, le 15 mai, sur le périphérique de la capitale au cours duquel un policier a été blessé. Christophe Castaner s'est montré plutôt ferme en indiquant que « l'heure était arrivée de mettre en place un nouveau plan d'action, plus ambitieux encore, plus global contre les rodéos urbains ».
« Nous devons, a-t-il dit, relever, plus encore, le défi des saisies des véhicules en nous appuyant davantage sur le renseignement et l'enquête judiciaire. Car, en confisquant les motos, les quads et les scooters des délinquants, nous les privons de leur capacité à nuire, à se mettre eux-mêmes en danger. » Le ministre a aussi évoqué un travail de prévention à mettre en œuvre en lien « avec les collectivités et les associations » et la nécessité d'impliquer « plus et mieux les polices municipales » et d'« œuvrer plus étroitement encore avec la justice ».
Deux ans de prison ferme et 30 000 euros d'amende
Il a confié à deux députées LREM, Natalia Pouzyreff – ancienne rapporteuse de la proposition de loi sur les rodéos urbains – et Catherine Osson, la mission d'élaborer ce nouveau plan anti-rodéos. Depuis une loi de 2018, le rodéo urbain est un délit passible de deux ans de prison ferme et de 30 000 euros d'amende, ce qui a donné une base légale aux forces de l'ordre pour intervenir dans ce domaine.
Durant le confinement, les rodéos ne se sont pas arrêtés. Au total, « les interventions pour des faits de rodéos urbains ont augmenté de 15 % », a indiqué Christophe Castaner. Il a tenu à préciser qu'il ne s'agissait « pas nécessairement d'une hausse du nombre de rodéos mais d'un changement des pratiques : les rodéos en groupes plus importants, comme une bravade supplémentaire à la loi, se sont multipliés ». « 337 infractions ont été relevées » au cours de cette période, a-t-il ajouté.