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Salle des marchés. (© Euronext)

Le CAC 40 reprend les 4.500 points malgré l'absence de Wall Street

La Bourse de Paris accentuait ses gains lundi à 15h (+1,58%), portée par un indicateur allemand alimentant des espoirs de reprise économique en dépit des tensions accrues entre Washington et Pékin.

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Peu après 15h, l'indice CAC 40 progressait de 1,58% à 4.514,74 points dans une séance peu active du fait de la fermeture des marchés américains et britanniques. Vendredi, il a clôturé à l'équilibre (-0,02%).

Le marché parisien «poursuit sur sa lancée malgré les tensions entre Pékin et Washington mais porté par le bon déroulement apparent de la levée progressive des mesures de confinement dans le monde«, souligne Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Le ton s'est encore durci entre Washington et Pékin sur fond de retour à la violence à Hong Kong où des milliers de manifestants ont protesté dimanche contre un projet de loi chinois sur la sécurité qui vise à interdire la trahison, la sécession, la sédition et la subversion.

Washington a menacé de prendre des sanctions commerciales si cette mesure était mise en place mais Pékin a demandé dimanche son application «sans le moindre délai».

En outre, le président américain Donald Trump continue d'accuser la Chine d'être responsable de l'épidémie de coronavirus qui a fait plus de 343.000 morts dans le monde. 

La Chine s'est dite «prête» dimanche à une coopération internationale pour faire la lumière sur l'origine du virus mais le ministre des Affaires étrangères chinois a prévenu qu'une poursuite des tensions entre les deux premières puissances mondiales pouvait conduire à une nouvelle Guerre froide.

«Cette volonté de reprise en main a relancé la guerre des mots entre Pékin et Washington, qui menace de reconsidérer le statut spécial accordé à Hong Kong», commente M. Pichard.

«Toutefois, l'optimisme des investisseurs semble toujours bien vivant pour l'instant», en dépit aussi d'une possible deuxième vague de Covid-19, redoutée par l'Organisation mondiale de la santé, constate Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Les investisseurs ont tendance à intégrer un scénario de stabilisation de l'épidémie à mesure que les pays assouplissent les restrictions liées au confinement.

Signe encourageant en zone euro, le moral des entrepreneurs allemands a rebondi en mai après son plus bas historique le mois précédent, gagnant 5,3 points à 79,5 en mai, porté par l'optimisme lié aux mesures de déconfinement, selon le baromètre Ifo publié lundi.

Lagardère réconforté

En tête du SBF 120, Lagardère continuait de grimper (+13,11% à 12,70 euros). La société holding de Bernard Arnault (patron de LVMH), va détenir «environ un quart» du capital de la holding personnelle d'Arnaud Lagardère après une augmentation de capital et des achats de titres, un soutien pour le dirigeant de Lagardère confronté aux attaques du fonds activiste Amber Capital.

Le secteur du tourisme redressait la tête, galvanisé par la décision du gouvernement d'exonérer de cotisations sociales certaines entreprises sectorielles affectées par les conséquences de l'épidémie de Covid-19.

Ainsi, Accor avançait de 5,86% à 22,57 euros, Pierre & Vacances de 6,78% à 18,10 euros et Compagnie des Alpes de 1,31% à 15,52 euros.

Airbus montait de 5,33% à 56,91 euros et Air France-KLM de 2,55% à 3,70 euros.

Renault gagnait 1,09% à 17,39 euros. Le constructeur doit participer au projet européen de développement d'une filière de fabrication de batteries électriques et cela fait partie des éléments en négociation pour l'attribution au groupe d'un prêt garanti de 5 milliards d'euros, a indiqué lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Le Revenu, avec AFP