Sécheresse: l'approvisionnement en eau est toujours bon et sous contrôle en Wallonie et à Bruxelles

Contrairement à la Flandre, la situation de l'approvisionnement en eau en Wallonie et à Bruxelles est toujours bonne et sous contrôle, indiquait-on lundi chez Aquawal, l'Union professionnelle des opérateurs publics du cycle de l'eau au sud du pays, et Vivaqua, responsable de la production et de la distribution dans la capitale.

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Le lac de Butgenbach - © Tous droits réservés

Contrairement à la Flandre, La situation de l'approvisionnement en eau en Wallonie et à Bruxelles est toujours bonne et sous contrôle, indiquait-on lundi chez Aquawal, l'Union professionnelle des opérateurs publics du cycle de l'eau au sud du pays, et Vivaqua, responsable de la production et de la distribution dans la capitale. Malgré un mois de mai assez sec, peu de problèmes se profilent à l'horizon à l'exception de certaines zones dans le massif ardennais, comme Rochefort ou Libramont, où les surfaces de nappes phréatiques sont plus superficielles et où il y a donc un risque traditionnellement plus important.

Toutes les provinces de Flandre avaient annoncé la semaine dernière une interdiction du pompage de l'eau de certains cours d'eau. L'approvisionnement avait en outre posé problème dans certaines parties plus élevées du Brabant flamand, en raison de la consommation extrêmement élevée et de la défaillance d'un centre de production. Une situation rentrée dans l'ordre depuis lors.

Précipitations abondantes en hiver

En Wallonie, de manière générale, les précipitations relativement abondantes de l'hiver dernier, notamment en février et mars, ont contribué à de bonnes recharges des nappes phréatiques, dont le sud du pays dépend beaucoup pour son approvisionnement. Elles sont supérieures à celle des années précédentes, fait remarquer Cédric Prevedello, porte-parole d'Aquawal.

Cette organisation représente notamment les différents distributeurs d'eau de Wallonie et Vivaqua, l'organisme chargé de cette tâche à Bruxelles, en fait également partie puisqu'il prélève de l'eau dans la Meuse en amont de Namur.

Même s'il fait très sec dans les prochaines semaines, cela ne devrait donc pas poser problème au regard de l'état des nappes phréatiques. Sauf dans certaines zones du Massif ardennais, où les surfaces de ces nappes sont plus réduites et où il y a donc un risque. C'est en particulier le cas dans les régions de Rochefort et Libramont, qui sont traditionnellement plus touchées par la sécheresse chaque année.

Les réseaux de distribution d'eau sont cependant interconnectés pour la plupart et il est donc possible de les approvisionner en cas de problème, rassure Aquawal.

Consommation à la hausse en vue

Le Centre de crise de Wallonie s'attend, de son côté, à une consommation plus élevée s'il ne pleut pas beaucoup dans les semaines et mois à venir. En particulier en cas d'interdiction des voyages à l'étranger à la suite de la crise sanitaire et d'une activité touristique accrue en Wallonie pendant l'été prochain.

Les différents acteurs s'efforceront en tous les cas de limiter l'impact éventuel sur la consommation et la disponibilité de l'eau. L'état des cours d'eau est également suivi de près et n'est pas problématique pour le moment.

L'incident survenu en Brabant flamand, lors duquel un grand nombre de personnes ont pompé de l'eau en même temps, pourrait par ailleurs également survenir en Wallonie, met toutefois en garde Cédric Prevedello. En particulier dans des régions touristiques ou dans des zones où les communes ont grandi très vite et où les infrastructures ne sont pas adaptées.

La situation est vraiment sous contrôle à Bruxelles, complète-t-on chez Vivaqua, qui s'appuie sur un captage dans la Meuse et dans différents sites souterrains. Cette entreprise a certes constaté une hausse de la consommation à la fin de la semaine passée. Mais pas avec un pic extrême comme dans certaines zones du Brabant flamand.

Vivaqua rappelle en outre qu'il n'y presque pas d'activité agricole dans la capitale et que l'utilisation de l'eau dans ce but est donc très limitée, contrairement au reste du pays.

La situation est malgré tout surveillée de très près, soutient l'entreprise bruxelloise, qui insiste sur un usage rationnel de l'or bleu "en tous temps" et invite donc à ne pas le gaspiller.

Belga