Ce qu'il faut retenir de l'Euro d'e-sport sur PES 20
by Steven OliveiraL'Italie championne d'Europe, la France avec la meilleure attaque ou encore la Roumanie en trouble-fête : voilà ce qu'il faut retenir de cette première édition de l'UEFA eEuro qui s'est disputée sur eFootball PES 20.
➜ L’Italie sur le toit de l’Europe
À jamais les premiers. Comme l’Olympique de Marseille avec la Ligue des champions, l’Italie pourra se vanter pendant 100 ans d’être la première nation à avoir remporté l’UEFA eEuro. Une victoire obtenue grâce à son quatuor de gamers – AlonsoGrayfox, Naples17x, Nicaldan et Genoa_Npk02 – qui ont dominé la Serbie en finale (3 victoires à 1) qui s’est déroulée comme toute la compétition sur PES 2020 et sur Playsation 4. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mérité pour la patrie de Ciro Immobile qui a roulé sur les qualifications en mars dernier (8 victoires, 1 nul, 1 défaite). Avant de faire pareil lors du tournoi final qui a eu lieu ce week-end en ligne en raison de la pandémie du Covid-19 qui a empêché la tenue de celui-ci à Londres. C’est bien simple, seuls les Serbes ont réussi à remporter un match face aux Italiens lors de la phase finale. L’Italie devrait peut-être envoyer son équipe e-sport lors de l’Euro de football l’an prochain.
➜ La France termine avec la meilleure attaque
Avec 10 victoires en autant de matchs durant les qualifications, l’équipe de France faisait figure de grande favorite dans cet eEuro. Il faut dire que les Bleus avaient dégainé une sélection cinq étoiles avec le triple champion du monde Walid « Usmakabyle » Tebane et Lotfi Derradji. Un duo qui avait déjà remporté l’eFootball Pro League avec l’AS Monaco il y a quelques mois. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu, puisque après une phase de poules maîtrisée et un quart de finale remporté face à la Croatie (2 matchs remportés à 1), l’équipe de France s’est inclinée contre l’Italie en demi-finales. La faute à une première rencontre perdue en prolongation par Usmakabyle face à Naples17x (1-2). Et une seconde perdue aux tirs au but par Lotfi Derradji contre Nicaldan (3-3, 4-3 TAB). Et visiblement Lotfi a un peu trop regardé la finale de Coupe du monde 2006 puisqu'il a tenté pas moins de 3 panenkas durant la séance de tirs au but. Si celles de Giroud et de Fekir sont allées au fond des filets, celle de Moussa Sissoko a, elle, été captée par Gianluigi Donnarumma. Maigre consolation pour les Bleus, ce titre de meilleur buteur de cet eEuro avec pas moins de 88 pions plantés. Eh oui, Olivier Giroud a marqué.
➜ Une phase de poules innovante
Jacques-Henri Eyraud ne dira pas le contraire, le football peut s’inspirer des jeux vidéo pour établir ses règles. Et cet UEFA eEuro pourrait bien servir de laboratoire au véritable Euro de football en ce qui concerne la phase de groupes. Sur le papier, rien de spectaculaire puisque les 16 équipes ont été réparties dans 4 poules de 4 équipes. Sauf que celles-ci ne vont pas toutes s’affronter comme il est de coutume. Un tirage au sort se charge d’établir la première journée. La seconde journée, elle, voit s’affronter les deux gagnants du premier match ainsi que les deux perdants. Le vainqueur des « gagnants » valide ainsi son ticket pour les quarts de finale. Le perdant, lui, affronte le vainqueur du duel des « perdants » dont le gagnant obtiendra le second ticket. Alors oui, il faut faire maths sup pour comprendre ce mécanisme, mais il a au moins le mérite d’éviter les arrangements lors de la dernière journée. Et d'éviter aussi d’assister au match des coiffeurs qui, comme l’a rappelé le France-Danemark lors du dernier mondial, est d’une tristesse absolue en matière de jeu. Une chose est sûre, le Portugal, qui ne pourrait pas faire 3 matchs nuls pour se qualifier, ne valide pas cette réforme.
➜ Et si c’était la Roumanie le grand vainqueur ?
Alors oui, officiellement ce sont les Italiens qui ont remporté la compétition. Pourtant, la performance de la Roumanie, défaite 2 rencontres à 1 face à la Serbie en demi-finales, mérite d’être soulignée. Pourquoi ? Tout simplement car chaque gamer doit obligatoirement utiliser les joueurs de sa nation. Et sans faire offense aux Roumains, Nicolae Stanciu n’est pas Kevin De Bruyne. Et Claudiu Keșerü n’est pas Kylian Mbappé. Cela n’a pas empêché la Roumanie de terminer seconde de son groupe après avoir battu l’Allemagne en match d’appui. Avant de surclasser les Pays-Bas en quarts de finale. Donc, on va le dire tout net : dans les cœurs, la Roumanie est bien le grand gagnant de cet eEuro. À moins que ce ne soit le Luxembourg qui a, certes, terminé dernier de son groupe, mais qui a eu le mérite de s’être qualifié pour le tournoi final alors que des équipes comme la Belgique, l’Angleterre ou le Portugal sont restées sur le carreau. Il faut dire que ça aide de jouer avec l’immense Gerson Rodrigues.
➜ Le meilleur gardien de l’Euro joue en Ligue 1
Mais les suiveurs du Stade de Reims et les amateurs de MPG étaient déjà au courant que Predrag Rajković a un Alisson Becker dans chaque doigt.