L'activité a repris à Tradival, avec le soutien de Marie-Agnès Linguet, maire de Fleury-les-Aubrais

Après une semaine de fermeture, Tradival, abattoir de Fleury-les-Aubrais, a rouvert ses portes à ses salariés. Marie-Agnès Linguet, maire de la commune, a tenu à être présente ce lundi 25 mai. 

Il est 8h30 ce lundi 25 mai. Les portes de l'abattoir Tradival peuvent à nouveau s'ouvrir aux salariés de cette entreprise sous le feu des projecteurs devant plus d'une semaine. À cause de la découverte d'un "cluster" de Covid-19 et à la suite de la décision du préfet, l'abattoir avait dû fermer durant la semaine du 18 mai.

Ce lundi matin, les salariés arrivent pour travailler. À vélo, à trottinette, en voiture, à moto ou même à pied. Mais aucun ne veut s'exprimer. Des consignes leur ont-elles été données ou pensent-ils que leur entreprise a été assez au coeur des médias ces derniers temps ? Toujours est-il que la seule qui veut bien parler se tient sur la pelouse, devant les grilles de Tradival. Elle est maire de la commune de Fleury-les-Aubrais : c'est Marie-Agnès Linguet, présente pour répondre à une interview de nos confrères de C News. "Dès lors que je suis sollicitée dans le cadre de cette malheureuse affaire sanitaire, je viens parce que je crois que nous avons un devoir d'amortisseur social, de rassurance", explique-t-elle ensuite à La Rep'.

Et d'ajouter plus généralement : "Il faut qu'on reprenne vie. Et nous avons mis en place tout ce qui était nécessaire au niveau sanitaire, au niveau des protections. Il faut avancer à pas comptés et savoir raison garder."

"La peur, je l'entends, mais pas la panique"

Il faut bien le dire, la ville de Fleury est au centre des attentions : "Des parents vivent dans la peur parce que tous les jours, en boucle, on annonce des cas. Sauf que tous les cas qui ont été détectés ont été mis en confinement par les autorités sanitaires. La peur, je l'entends, mais pas la panique. Mon rôle en tant qu'élue est de rassurer."

Et c'est la raison principale de sa présence ce lundi matin, devant les grilles de Tradival. "Il ne faut pas rester confiné ! Sinon, toute l'économie de notre pays s'effondre ainsi que le lien social. C'est quelque chose qui me tracasse en permanence. Les conséquences sociales et économiques de cette crise, dès la rentrée, vont se faire sentir lourdement dans des communes comme les nôtres. Où il y a beaucoup de revenus modestes. Et qui ne s'en sortent pas..."

Alban Gourgousse 

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