Le racisme, l’intolérable facteur aggravant du Covid-19

Des Etats-Unis à l’Europe, les communautés racisées paient un tribut élevé à la pandémie.

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Manifestation Black Lives Matter, en juillet 2016 à New York. (Photo d’illustration.) (Nicole Baster/Unsplash)

Les inégalités face au coronavirus peuvent-elles marginaliser encore davantage les groupes ethniques qui sont déjà victimes de l’exclusion et du racisme ? C’est hélas le cas, et plusieurs études l’ont récemment montré. Etre noir ou hispanique aux Etats-Unis, asiatique ou noir au Royaume-Uni, rom dans l’ensemble de l’Europe, entre autres, devient un facteur supplémentaire de vulnérabilité aux épidémies.
Les Afro-Américains « plus susceptibles de mourir »
Le Dr Clyde Yancy, du département de cardiologie de l’université Northwestern (Chicago), met bien en relief  l’étendue du problème racial dans la crise du Covid-19 aux Etats-Unis.
« Les personnes afro-américaines ou noires contractent le SARS-CoV-2 dans des proportions plus importantes et sont plus susceptibles de mourir », prévient-il. « A Chicago, plus de 50 % des cas de Covid-19 et près de 70 % des morts liées au Covid-19 concernent des personnes noires, alors que les Noirs ne représentent que 30 % de la population. » Il cite également la Louisiane, ou 70,5 % des morts appartiennent à la communauté noire qui ne représente pourtant que 32,2 % des habitants de l’Etat.
« Si la ville de New York est devenue l’épicentre, ce fardeau disproportionné est encore validé chez les minorités sous-représentées, plus particulièrement les Noirs et maintenant les Hispaniques, qui ont représenté respectivement 28 % et 34 % des morts (leur proportion dans la population est respectivement de 22 % et 29 %) », ajoute le médecin.

nouvelobs.com