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Certaines usines envisagent de recourir à nouveau à l’activité partielle. © SALESSE Florian

L'industrie tourne au ralenti dans le bassin de Montluçon

Fortement impactées par l'épidémie de coronavirus, les usines du bassin de Montluçon redémarrent petit à petit leur activité. Mais face au ralentissement économique, le carnet de commande peine à se remplir. 

Chez Safran, le spectre des réductions d'effectifs

Sur les 1.200 salariés du site domératois du groupe français Safran, environ 700 ont repris le travail, dont une partie en télétravail. « Nos effectifs sont dimensionnés en adéquation avec le niveau d’activité et, évidemment, les mesures de sécurité », précise-­t­-on du côté de la direction générale du groupe Safran.

Alors qu’une crise profonde semble s’installer dans le secteur de l’aéronautique civile, l’impact est moindre pour la branche « défense » du site. 

Le syndicaliste redoute également des réductions d’effectifs, après l’annonce, le 8 mai dernier, de 3.000 suppressions d’emplois dans les usines mexicaines du groupe.

Retour au chômage partiel chez Dunlop

Après avoir suspendu sa production durant 46 jours, l’usine spécialisée dans la production de pneus pour motos et camionnettes a repris progressivement son activité depuis le 4 mai dernier. Un redémarrage en douceur, imposé par la situation sanitaire, mais aussi par un carnet de commandes amoindri.

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Ainsi, l’ensemble de l’usine connaîtra deux nouvelles périodes de chômage partiel, à la fin du mois de mai et en juin. Par ailleurs, la direction envisage de recourir au chômage partiel une semaine en juillet, en septembre ainsi qu’en octobre.

Tous les ateliers d'Erasteel de nouveau actif

L’usine spécialisée dans la production d’acier rapide, de laminage et de recyclage de métaux a rouvert ses portes le 6 avril, après un arrêt nécessaire pour la mise en place d’un nouveau protocole sanitaire. « Tous les ateliers sont de nouveaux actifs », assure la direction de l’usine, filiale du groupe Eramet.

Près de la totalité des 330 salariés du site ont repris le travail, à l’exception des personnes fragiles ou en arrêt pour garde d’enfants. Mais « la plupart de des clients étant impactés par les circonstances », le site est contraint de tourner au ralenti.

Amis touché par la crise du secteur automobile

Alors que les acteurs du marché automobile s’attendent à une baisse d’activité de 30 à 50 % dans les prochains mois, l’équipementier automobile de la cité des bords du Cher est contraint de s’adapter. Ainsi, la société indique que des mesures d’activité partielles devraient être mises en place « très probablement jusqu’à la fin de l’année ».

« Selon l’activité des différents ser vices et des compétences de chacun, nous allons tenter de gérer les périodes de travail et d’activité partielle de la manière la plus équitable possible », souligne la direction d’Amis.

Sid Benahmed 
Photos d'archives Florian Salesse

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