Au Royaume-Uni, les appels à la démission du conseiller Cummings se font de plus en plus pressants
euronews_icons_loading
Il est devenu l'un des hommes les plus impopulaires du Royaume-Uni… Ce week-end, la presse a fait de nouvelles révélations. Dominic Cummings, conseiller spécial de Boris Johnson, n'aurait pas violé les règles du confinement à une mais à deux reprises. Alors les appels à la démission se font de plus en plus pressants.
Pour autant, le Premier ministre n'entend pas lâcher son influent conseiller. Il a même justifié le fait que Dominic Cummings ait parcouru fin mars 400 kilomètres, alors qu'il présentait des symptômes du coronavirus, pour se rendre chez ses parents.
« J'ai eu un long face-à-face avec Dominic Cummings, a expliqué Boris Johnson_. Et j'en ai conclu qu'en faisant ce déplacement pour faire garder son fils au moment où sa femme et lui-même allaient être affaiblis par le coronavirus – sachant qu'il n'avait pas d'alternative –, il avait obéi à son instinct de père. Je ne lui en tiens pas rigueur. »_
Mais dans l'opposition, et même dans les rangs des conservateurs, beaucoup s'indignent que le conseiller se soit permis cette liberté alors que beaucoup de Britanniques n'ont pas pu faire leurs adieux à des proches mourants.
Keir Starmer, chef de l'opposition travailliste, fustige le laisser-faire de Boris Johnson. « C'était un test majeur pour le Premier ministre et il a échoué, dit-il, cinglant. Il n'a pas congédié Dominic Cummings, il n'a pas ouvert d'enquête et il traite les Britanniques avec mépris. »
D'après le Sunday Mirror notamment, Dominic Cummings serait retourné chez ses parents en avril, ce que l'intéressé dément. Il est le deuxième conseiller du gouvernement à défrayer la chronique pour non-respect du confinement.