Aulnoye-Aymeries : le ras-le-bol de riverains face à la petite délinquance
Face à la petite délinquance qui sévit en ville, certains riverains ont décidé de lancer une pétition pour exprimer leur ras-le-bol. Les auteurs des méfaits sont connus de tous, et les nerfs dans le voisinage commencent à être à vif.
by Publié leChaque été depuis cinq ans, c’est la même rengaine. Avec les beaux jours qui reviennent et les vacances qui ne s’arrêtent pas, une bande de jeunes du quartier sévit entre la rue du foyer, la rue Mirabeau et la rue de l’Hôtel de ville. « Ils vivent la nuit, ils font des parties de sonnette, ils tapent dans le volet… », raconte Anne*. « Ça peut paraître anecdotique, mais ça pourrit la vie du quartier », appuie Béatrice, une voisine. Sauf que cette fois-ci, la coupe est pleine. Avec des établissements scolaires qui ne rouvrent pas et l’excitation du déconfinement, la situation devient invivable. « Ils défoncent les portes des blocs pour réveiller les gens. C’est gratuit. Là, on arrive à saturation. Certaines victimes sont prêtes à se faire justice eux-mêmes, et c’est ce qu’on veut éviter. »
« Un vrai sentiment d’impunité »
La municipalité a bien conscience du problème, certains adjoints allant même jusqu’à faire des rondes la nuit, mais se sent aussi démunie. « Il y a un vrai sentiment d’impunité chez ces jeunes, déplore Hugo Georges, élu et lui-même habitant du quartier. Comme ils sont pour la plupart mineurs, ils ne prennent qu’un rappel à la loi. Les parents doivent aussi être responsabilisés. »
Tous pointent du doigt des effectifs de police pas suffisamment nombreux. « La nuit, les patrouilles vont renforcer Maubeuge. Comment on fait ici ? » Dans cette optique, une lettre ainsi qu’une pétition vont être transmises aux autorités pour demander des renforts. « Ce ne sont pas de grosses choses, mais ça pourrit la vie. Face à l’ennui, ils n’ont trouvé que ça à faire. » Sauf que cette fois-ci, les habitants sont bien décidés à ne pas se laisser faire. Sur Internet, un groupe de discussion est en place pour signaler le moindre méfait. « Dès que ça arrive, nous devons tous appeler la police et déposer systématiquement plainte à la moindre dégradation, reprend Hugo Georges, c’est la seule solution. »
*Les prénoms des riverains ont été modifiés à leur demande.