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Accouchement : une enquête sur les violences obstétricales en période de Covid-19

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Pendant le confinement, et encore maintenant, les mesures prises par les maternités face à l'épidémie de coronavirus ont pu stresser les futures et jeunes mamans. Si des recommandations ont été émises par l'OMS et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français, celles-ci ont pu être renforcées dans certains hôpitaux. Interdiction au père d'assister à l'accouchement ou de venir à la maternité, refus de laisser une maman allaiter... Ces contraintes ont pu générer un stress important pour les futurs et jeunes parents.

Une enquête sur le stress et les violences obstétricales

Le Collectif Tout.e.s contre les violences obstétricales et gynécologiques a lancé une enquête nationale sur la grossesse, l'accouchement, et le suivi post-grossesse. "Grâce à cette enquête, nous voulons mesurer l'impact de la pandémie sur la naissance en France (métropolitaine et outre-mer). Pour quantifier le phénomène, nous allons évaluer le niveau de stress et de satisfaction des femmes, ainsi que la qualité de la prise en charge médicale dans les différentes structures françaises", explique Sonia Bisch, porte-parole du collectif, dans un communiqué. Le but est donc de savoir à quel point les parents ont été stressés pendant cette période particulière, depuis le 15 février dernier, date de l'annonce du premier malade en France par Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, mais aussi de savoir si les violences obstétricales et gynécologiques ont augmenté. "Dès le début de l'épidémie, nous avons été alertés par des parents expliquant qu'ils avaient été séparés de leur bébé, parfois pendant plusieurs jours. Des femmes ont subi des pressions pour accepter qu'on déclenche leur accouchement", explique Sonia Bisch.

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Faire avancer les droits des femmes enceintes et des jeunes mamans

"Le droit des femmes ne doit pas reculer pendant les périodes d'épidémie", souligne Sonia Bisch. Le collectif espère récolter 3 000 réponses pour que l'enquête soit significative, l'objectif étant de pouvoir faire des recommandations aux professionnels de santé et aux maternités si une nouvelle épidémie et un nouveau confinement se produisent. "Notre but est de faire évoluer les pratiques des professionnels, qui pour beaucoup, continuent de nier ou de minimiser les conséquences que peuvent avoir de mauvaises conditions d'accouchement", indique la porte-parole.

Où répondre ?

Toutes les femmes qui ont accouché à partir du 15 février peuvent témoigner, qu'elles aient connu un stress important et des violences obstétricales ou non. La seule condition est d'avoir donné naissance dans une structure (maternité publique ou privée, maison de naissance) ou à domicile sur le territoire français métropolitain et outre-mer. Les mères et futures mamans sont invitées à répondre à une soixantaine de questions et peuvent ensuite développer dans un texte libre, à partir de ce lien.

Tout.e.s contre les violences obstétricales et gynécologiques n'est pas le seul collectif à chercher des témoignages sur l'accouchement en cette période d'épidémie : l'association Parents & Féministes invite aussi les femmes à témoigner sur les réseaux sociaux avec le hashtag #MonAccouchementCovid.