Puy-de-Dôme : les entreprises de nettoyage elles aussi en première ligne contre le Covid-19
Chargées de l’entretien des locaux privés et publics, les sociétés de nettoyage n’ont pas toutes vécu de la même manière le confinement puis le déconfinement. Exemples avec trois d’entre elles du côté de Clermont-Ferrand.
Ils font eux aussi partie de la première ligne de front dans le combat mené face au Covid-19. Mais un peu plus dans l’ombre, notamment à cause de leurs horaires décalés. Eux, ce sont les employés des sociétés de nettoyage qui interviennent dans les bureaux, les commerces, les halls d’immeubles… Indispensables, a fortiori depuis le déconfinement.
Avant d’évoquer le quotidien des entreprises Onet et Charbonnel, sur Clermont, coup de pouce à ces structures, moins importantes, qui subissent encore les conséquences du confinement. A l’image de Dôme Nettoyage, à Gerzat. « Aujourd’hui, nous sommes toujours à l’arrêt, regrette son gérant Domingos Silva Amaro. J’ai sept personnes au chômage depuis mi-mars. Car nos clients, ce sont des restaurants et des salles de sport ! Alors j’attends les nouvelles du Premier ministre. Il faut de la patience mais c’est difficile. Les petites structures comme la mienne sont toutes en rupture. »
« Des centaines d’appels par jour »
Ça va beaucoup mieux pour Onet Propreté Services et en particulier son agence clermontoise que dirige Jean-Luc Lebrun. Même si la période laissera des traces (« une perte de 40 % du chiffre d’affaires en avril »), les journées sont à nouveau bien remplies pour la quasi-totalité des 550 salariés du site de Clermont-Ferrand.
Michelin, La Poste, l’AIA, l’ASM, une grande partie du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, de nombreux marchés publics : la clientèle d’Onet est diversifiée mais tous demandent aujourd’hui un service en particulier : « la désinfection de tous les points de contact une à deux fois par jour ». D’où une charge de travail significative et le besoin imminent et inattendu de « recruter du personnel ».
Côté matériel, la société utilise tous les produits normés mais aussi des machines à ozone et des nébulisateurs pour désinfecter des pièces entières. Un seul hic : toutes les entreprises semblent vouloir (re) venir à l’essuie-mains en papier. « Il y a rupture de stock, précise Jean-Luc Lebrun. On a trois semaines de délai pour les commandes… »
« Une équipe formidable »
Pour l’entreprise familiale Charbonnel Propreté et services, gérée par Sébastien et sa sœur Sylvie, la crise n’est pas gérée de la même manière. Parce que la société basée à Clermont-Ferrand est spécialisée dans le nettoyage des halls d’immeubles. « On se substitue à des concierges », indique la co-gérante.
Sylvie Charbonnel met tout de suite en avant son « équipe formidable », la quarantaine de salariés qui, très vite, ont décidé de continuer à travailler, il y a deux mois, malgré le confinement. Cela a permis « de maintenir les salaires, de ne pas abandonner les clients et de contribuer, à notre niveau, à la lutte contre le Covid-19. »
Les employés fonctionnent en autonomie, avec un certain nombre de lieux dont ils assurent le nettoyage. Pour préserver les gestes barrières, le siège de l’entreprise fonctionne donc en drive depuis des semaines. En particulier pour fournir des produits virucides, qui n’avaient encore jamais été utilisés par l’entreprise. « Comme tout le monde, on a essayé de faire face à cette situation inédite », conclut Sylvie Charbonnel.
Thierry Senzier
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