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François Hollande. Photo © Romain GAILLAR-POOL/SIPA

François Hollande reconnaît “une part de responsabilité dans la situation de l'hôpital”

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L’ancien président de la République a cependant fait valoir la création de 30 000 postes durant son mandat, tout en omettant qu’il avait prévu d’en supprimer… 22 000.

Ce lundi 25 mai, François Hollande était le premier invité en studio de la matinale de France Inter depuis le déconfinement. Relativement discret pendant la crise sanitaire, l’ancien président de la République socialiste a profité de cette occasion pour donner les leçons qu’il tirait de l’épidémie. S’il a notamment admis « une part de responsabilité dans la situation de l’hôpital », il a également vanté son bilan dans le domaine et accusé le gouvernement Macron de la pénurie de masques qu’a vécu la France au début de la crise. 

Hollande vante son bilan… mais oublie un détail

« J’ai présidé la France pendant cinq ans, j’ai donc ma part de responsabilité aussi dans la situation de l’hôpital », a-t-il reconnu au micro de Léa Salamé et Nicolas Demorand. « Depuis des années, on a contraint l’hôpital et on a imposé, j’ai pris ma part, je ne veux pas m’exclure, mis en place une sur-administration et c’est ce que les médecins rejettent », a-t-il aussi insisté, citant « le codage d’actes, une tarification qui les a obligés à passer plus de temps, parfois, à remplir des papiers qu’à soigner ». Passé cette courte phase de mea culpa, François Hollande a néanmoins mis en avant son bilan, rappelant la création de 30 000 postes et l’augmentation de la masse salariale de 7%. « J’ai essayé d’améliorer les parcours professionnels, de valoriser quelques catégories, aides-soignantes ou infirmières », s’est-il aussi félicité. Mais l’ancien chef d’Etat a oublié de préciser une chose, que les journalistes de France Inter se sont bien gardé de lui rappeler. En effet, en 2015, son gouvernement avait annoncé que le budget des hôpitaux allait être amputé de trois milliards d’euros d’ici 2017, ce qui impliquait la suppression… de 22 000 postes, soit 2% des effectifs. 

Pas responsable de la pénurie de masques

François Hollande a ensuite voulu répondre à ceux qui accusent son gouvernement d’être à l’origine de la pénurie de masques. De fait, en 2012, la France possède encore 1,4 milliard de protections sanitaires, mais l’ancien chef d’Etat va décider, en 2013, de diminuer ce stock de moitié, l’abaissant à 700 millions. « Une décision a été prise en 2011 de changer de système de stockage des masques », a plaidé François Hollande sur France Inter, expliquant que les stocks étaient jugés amplement suffisants à l’époque. Et l’ex-président de renvoyer la balle à son successeur : « Quand je suis parti, il y avait 743 millions de masques. Quand la crise a commencé, il n’y en avait plus que 140 ou 150 millions de masques. Cela signifie que des masques ont été détruits et que le stock de masques n’a pas été reconstruit »