Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, souhaite racheter l'établissement en grande difficulté, cinq ans après en avoir cédé ses parts

Guy Laliberté avait cofondé le Cirque du Soleil en 1984. L'institution québecoise traverse de graves difficultés en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.

Ancien bateleur, désormais millionnaire, le cofondateur et ancien patron du Cirque du Soleil Guy Laliberté a annoncé dimanche soir son intention d'essayer de racheter la célèbre entreprise québécoise qu'il a cofondée en 1984. Il s'exprimait en direct lors de l'émission "Tout le monde en parle" de Radio Canada (replays non disponibles en France), adaptation du talk-show (1998-2006) de Thierry Ardisson.

"Le Cirque m'a tellement donné que voir la situation dans laquelle il est... Si je peux aider, on va être là", a-t-il déclaré. La pandémie de coronavirus a durement frappé le Cirque du Soleil, l'obligeant à annuler 44 représentations dans le monde entier.

95% du personnel en chômage technique

La compagnie québecoise a dû mettre en chômage technique 4.679 employés, soit 95% de son personnel. Guy Laliberté, qui a vendu l'essentiel de ses parts en 2015, n'a pas donné de précisions sur son offre éventuelle et sur ses partenaires, se disant seulement bien entouré. "On a un bon plan. On pense qu'on est capables de ramener le feu sacré."

L'ancien patron du Cirque du Soleil assure vouloir garder le siège social à Montréal et conserver une équipe de direction québécoise. Le 13 mai 2020, dans une lettre ouverte, il avait indiqué vouloir jouer un rôle dans le sauvetage du cirque lourdement handicapé par une dette estimée à 900 millions de dollars américains.

Dimanche, il a affirmé par ailleurs ne pas regretter d'avoir vendu son entreprise en 2015. Cette année-là, la société d'investissement américaine TPG Capital a acquis une participation majoritaire de 60%, la firme chinoise Fossum Capital Group a pris 20% et la Caisse de dépôt et placement du Québec 10%. Cette dernière a racheté en 2019 les 10% encore détenus par Guy Laliberté. Plusieurs groupes, dont le québécois Québecor, ont manifesté leur intérêt pour un éventuel rachat du cirque.