Visite en images des coulisses du chantier CO'Met qui a repris à Orléans
La salle de sport se dévoile ; le parc des expositions aussi. CO’Met devient une réalité. Seulement, la crise sanitaire contraint à revoir le calendrier. La livraison est reportée à 2022.
La reprise du chantier
Six semaines d’arrêt. Six semaines sans le moindre mouvement de grue ; sans couler le moindre mètre cube de béton. La vie sur le chantier a repris le 15 avril ; les premiers ouvriers sont revenus le 27 avril. "Nous sommes maintenant à 82 personnes en production, contre 110 avant. Nous avons quasiment repris notre rythme de croisière", estime Lionel Duclos, directeur du chantier Bouygues.
L’organisation du chantier a évidemment nécessité des aménagements. Les ouvriers portent en permanence un masque ; la base de vie a été agencée différemment, avec la mise à disposition d’armoires individuelles dans les vestiaires.
Les restrictions ont contraint à diviser par deux la base de vie. "De nouveaux bungalows sont attendus pour le 12 juin. On a monté, par ailleurs, un barnum de 150 mètres carrés pour agrandir le réfectoire. Et on a commandé quinze nouveaux frigos."
Où en est-on ?
Les premiers murs à se dresser près du Zénith ont été ceux du Parc des expositions. "Le gros œuvre a été fini à la mi-mars", rappelle Lionel Duclos. Il s’étirera sur 16.000 mètres carrés. La superficie impressionne. Au sol, des poutres métalliques ont été déposées. "La charpente métallique sera installée début juin avec l’aide de quatre grues mobiles", précise le chef de chantier.
Ce Parc des expositions côtoiera un palais des congrès doté d’un auditorium de 1.000 places. 700 pieux plongés à 20 mètres ont été enfouis. Les murs s’élèveront à 18 mètres ; actuellement, les premiers voiles en béton, déjà coulés, culminent à 9 mètres.
CO’Met, c’est aussi une salle de sport de 9.000 places. Jusqu’à 10.000 en configuration boxe. En se faufilant entre la forêt d’étais, il n’est pas compliqué d’imaginer le hall d’entrée de l’équipement, les tribunes. Le premier anneau encerclant le terrain se devine. "La première partie des gradins sera installée le 12 juin", annonce Lionel Duclos.
Les murs de la salle d’entraînement, sous l’une des tribunes, se dressent. Les basketteurs de l’OLB en feront leur repaire. Pas seulement. "Ce sera un équipement métropolitain. Il est donc envisageable que des équipes d’autres communes viennent y jouer", précise Philippe Pezet, conseiller délégué sur le projet CO’Met.
Arrêt du chanter : quelles conséquences ?
Il fallait s’y attendre. L’arrêt du chantier pendant six semaines a contraint la Métropole à revoir son calendrier. La livraison de CO’Met, initialement prévue fin 2021, a été reportée à début 2022. "Nous voulons que les choses soient bien faites. Nous ne demanderons pas aux entreprises de rattraper le retard", assure Philippe Pezet. "L’impact sera bien là", renchérit Lionel Duclos.
Impact calendaire ; impact financier, également. L’enveloppe de 110 millions d’euros pour cet équipement unique en France devrait s’épaissir en raison de cette crise sanitaire. Aucune évaluation précise n’a encore été réalisée. "L’important était de reprendre le chantier en toute sécurité. Pour le reste, nous aurons le temps de voir, convient le chef de chantier Bouygues. Pour discuter sérieusement, il faut des éléments fiables. Et nous ne les avons pas encore."
Nicolas Da Cunha
