Durant le confinement, le site de Brüggen à Thiers (Puy-de-Dôme) a vendu 20 % de céréales du petit-déjeuner en plus
Confinement aidant, on a mangé plus de céréales au petit-déjeuner. A Thiers (Puy-de-Dôme), le site français de l'Allemand Brüggen n'a jamais cessé de produire durant la crise du Covid-19, tout en renforçant des mesures sanitaires déjà bien présentes.
Même durant le confinement, l’activité n’a jamais cessé sur le site de Brüggen, à Thiers (Puy-de-Dôme). Mieux encore, ses ventes ont augmenté de 20 %.
Pour autant le site français du fabricant allemand de céréales du petit-déjeuner, implanté depuis 2008 dans la zone de Felet, a quand même dû composer avec plusieurs aménagements. Du personnel d’abord avec des effectifs diminués de 12 %, « deux fois plus que d’habitude », constate Frédérique Pommier aux Ressources humaines, sur un total de 165 salariés et une trentaine d’intérimaires. « Les salariés étaient inquiets les deux-trois premières semaines. Nous avons immédiatement démarré des réunions régulières sur la mise en place de nos mesures ».
Réduction des réunions et télétravail
Sur ses locaux par exemple, avec de nombreuses modifications sur les portes « avec un maximum d’ouvertures à pied ; des distributions de masques, de visières et de gel hydroalcoolique ; des marquages au sol ou dans les salles communes. Nous avons aussi réduit les réunions, encouragé le télétravail (une dizaine de salariés des services supports), aménagé des douches pour nos livreurs, repensé les horaires de travail », liste Frédérique Pommier. Le tout s’est fait en totale autonomie par rapport au grand frère allemand :
C’est donc un déconfinement avec peu d’impact sur la vie de l’entreprise qui a été mis en place, le 11 mai. « Les salariés en télétravail vont revenir sur le site deux jours par semaine », explique Frédérique Pommier. Autre changement, la mise en place d’une prime « de remerciement » de 900 € par salarié travaillant sur le site et de 450 € pour leurs collègues en télétravail.
Frédérique Pommier note aussi « ce tournant dans l’histoire de l’entreprise » et « les échanges très constructifs menés avec les partenaires sociaux » tout au long de la crise sanitaire.
Un agrandissement envisagé en 2021 à Thiers
Pour la suite, plusieurs pistes sont d’ores et déjà prévues par l’entreprise, notamment un accord sur le télétravail, testé à l’occasion de la crise sanitaire. Sur le long terme, Brüggen entend également poursuivre le travail mené en interne sur sa marque employeur depuis début 2020. Elle s’est ainsi dotée de comptes Facebook, Instagram et Linkedin. « Il y a moins de quinze jours (l’entretien s’est déroulé le 20 mai, N.D.L.R.), nous avons également mis en ligne le site www.brueggen-recrute.fr », ajoute la responsable Ressources humaines.
De quoi pourvoir les besoins, certains réguliers, sur des postes d’opérateur de fabrication, d’opérateur de conditionnement, de conducteur de palettiseur ou, actuellement, de responsable approvisionnement. D’ici la fin du mois de mai, des vidéos décrivant les postes doivent également être ajoutées.
Plus loin, l’entreprise réfléchit aussi à l’agrandissement, en 2021, de son transtockeur. De quoi doubler sa capacité de stockage de palettes, déjà de 14.000 unités.
- Nomination. Jean-Michel Aune vient de prendre la direction de l’usine, en remplacement de Stéphane Guilbert, devenu directeur industriel de la confiserie Cruzilles. Le nouveau directeur était auparavant directeur d’établissement pour Cristal Union et fut également directeur général de la Coopérative de Bourdon, à Aulnat, de 2011 à 2013.
Dons. Durant la crise sanitaire, Brüggen a fait don de cinq palettes de céréales petit-déjeuner et de barres de céréales au centre hospitalier de Thiers, au CHU de Clermont-Ferrand ainsi qu’à l’Ehpad Saint-Joseph, à Lezoux.
François Jaulhac
francois.jaulhac@centrefrance.com
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